Après les propositions adressées par le PPS au chef de gouvernement Le Bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme organise, ce lundi 8 juin 2020 à 11h00, une rencontre avec la presse consacrée à la présentation du document élaboré par le Parti pour faire face à l'étape post-corona et des actions à mettre en œuvre pour la relance et l'essor économique. Le document contient aussi des propositions au sujet des nouvelles politiques publiques que cette relance requiert pour permettre à notre pays de faire face aux conséquences de la pandémie et d'aller de l'avant dans le processus du développement, de la justice sociale et du renforcement de la construction démocratique. Ce document, intitulé «L'après pandémie corona…propositions du PPS pour un contrat politique nouveau», a été présenté officiellement par le secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah, vendredi 5 juin courant, au chef du gouvernement. Produit d'une réflexion collective, engagée par le parti depuis l'apparition de la pandémie corona dans notre pays, la teneur du document précité a été enrichie à travers de larges consultations à l'intérieur et à l'extérieur du parti. D'autres partis politiques marocains ont emboîté le pas au PPS et ont adressé leurs visions pour la relance post-covid, dans le sillage des discussions engagées par le chef du gouvernement avec les acteurs politiques et de société au sujet de la gestion des répercussions de la pandémie du coronavirus. Dans ce sens, le parti de l'Istiqlal (PI) a adressé un mémorandum au chef du gouvernement, à travers lequel il propose un plan de relance « responsable » à dimension sociétale, autour de six axes stratégiques. Ils s'agit de la consolidation de la souveraineté nationale, le renforcement de la cohésion sociétale, le remaniement du système éducatif actuel, la réforme du secteur de la santé, la création d'emplois et la transition écologique. Le parti a mis l'accent aussi sur la nécessaire transformation en profondeur de l'administration marocaine, afin qu'elle devienne « facilitatrice » et soit davantage tournée vers le service du citoyen, mais aussi pour qu'elle gagne en efficience. Pour sa part, l'Union constitutionnelle (UC) considère, dans un memorandum adressé également au chef du gouvernement, que le tourisme figure parmi les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, plaidant pour des « mesures efficaces » et des « gestes forts » au profit des professionnels du secteur. Le parti appelle à anticiper l'annonce des mesures en vue de permettre aux professionnels de reprendre leurs activités. Dans le transport aérien, l'UC se félicite de voir le Maroc nouer de fortes relations avec un certain nombre de grandes compagnies aériennes mondiales, ce qui a contribué à promouvoir la destination touristique Maroc, estimant que ces compagnies ne peuvent reprendre leurs activités de façon immédiate sans une programmation anticipée. De son côté, le parti du Front des forces démocratiques (FFD) a axé sa vision de relance de l'économie nationale autour de la rationalisation de la gestion de politique des dépenses publiques, dans le cadre d'une loi de finances rectifiée, en proposant un ensemble de mesures pour réaliser cette reprise. La vision du parti s'articule notamment sur la révision des enveloppes budgétaires accordées aux différentes administrations et institutions, l'encouragement de l'entreprise marocaine à travers l'adoption du système de préférence nationale, soulignant la nécessité de mobiliser des ressources supplémentaires pour lutter efficacement contre les répercussions de cette pandémie. Pour le FFD, ces mesures visent la refonte des interventions de l'Etat en matière de développement, le soutien du secteur privé et l'initiative nationale orientée vers l'investissement, dans le cadre d'une vision globale pour surmonter les répercussions de la pandémie sans pour autant recourir aux politiques d'austérité. Toutefois, le parti voit dans cette crise sanitaire « une opportunité historique » à transformer en moteur de réflexion, non seulement pour la mise en place d'un plan de relance économique à court terme, mais surtout pour corriger des dysfonctionnements structurels en perspective de l'étape post-covid.