Covid-Organics : les efforts de Madagascar enfin reconnus par l'OMS Romuald Djabioh Le directeur général de l'OMS Tedros Adhanon Ghebreyesus, s'est entretenu dernièrement par visioconférence avec Andry Rajoelina, président de Madagascar. Plusieurs axes ont ponctué cet échange, entre autres, la signature de l'accord de confidentialité, l'accompagnement de Madagascar dans le processus d'élaboration d'essais cliniques, l'adoption d'un accord de non-divulgation des deux médicaments injectables… Les deux protagonistes ont échangé sur des sujets d'actualité, à savoir la signature d'un accord de confidentialité en rapport avec la fabrication du Covid-Organics, comme voulu par Andry Rajoelina, l'accompagnement de Madagascar dans le processus d'observations cliniques qui s'étendra sur tout le continent africain, l'accord de la non-divulgation des deux médicaments injectables fabriqués par l'Institut Malagasy de Recherches Appliquées. En effet de par un constat : celui de la volonté manifeste de la majorité des pays touchés par la pandémie et qui s'efforcent tant bien que mal à multiplier des actions fortes en vue de trouver l'antidote qui sauvera le monde, Andry Rajoelina a fait savoir à son interlocuteur, non seulement les ambitions de Madagascar mais aussi celles des autres nations. « Comme vous le savez docteur Tedros, tous les pays sont actuellement touchés par cette pandémie qu'est Coronavirus. L'objectif de chaque Etat est de vraiment limiter sa propagation et de faire le moins possible de victimes ». Plusieurs protocoles ont été élaborés par les chercheurs et scientifiques de l'Institut de Recherches Appliquées Malagasy pour faire face à cette réalité. Selon ses propos, «Madagascar a élaboré un protocole de traitements, un protocole d'observations cliniques et un protocole d'essais cliniques également». S'agissant du premier protocole, a-t-il fait savoir, il consiste à mettre sur pied un traitement bithérapie associant la chloroquine et l'Azithromycine. «Ce traitement certainement a permis de traiter et de guérir les premiers malades atteints du coronavirus à Madagascar», a-t-il ajouté. Cependant, les effets néfastes du produit élaboré sur certains patients, ont permis aux différents scientifiques et chercheurs travaillant à l'Institut de Recherches Appliquées de Malagasy d'améliorer leurs travaux et de trouver d'autres alternatives. «Il a présenté un risque potentiel de toxicité et qui a exigé une plus grande surveillance clinique. C'est pour cette raison que nous avons étudiés et cherchés avec nos chercheurs comment trouver d'autres voies et moyens pour faire face à cette pandémie», a-t-il dit. Avec des propos on ne peut plus clairs, Andry Rajoelina a défendu une fois de plus avec brio, les travaux issus de Madagascar. «Nous avons mis le deuxième protocole d'études ou d'observations cliniques sur la décoction ou le Covid-Organics qui a été établi par nos chercheurs. Et donc, nous avons utilisé de l'artemisia, ainsi que d'autres plantes médicinales malagastes. C'est notre médecine traditionnelle qui est connue et reconnue pour ses effets. Actuellement, nous proposons un troisième protocole; un essai clinique associant deux médicaments injectables. Sur ce troisième protocole, nous avons travaillé jour et nuit, échangé également avec des professeurs chercheurs dans l'Océan indien, mais également avec des chercheurs et cliniciens aux Etats-Unis», a-t-il étayé davantage. «Vous savez que cette maladie n'a pas de frontières, et ce qui est important, c'est que cette maladie renforce également les liens d'amitié de recherches du monde entier. Et donc, on réponse de cette invitation de l'OMS, nous acceptons de proposer le Covid-Organics ou le tambavy CVO et l'association des deux médicaments injectables en tant que médicaments candidats dans le cadre de «solidarity trial» sous réserve de l'adoption d'un accord de non-divulgation de la formation du covid-Organics que nous proposons actuellement…»,a-t-il expliqué. Ainsi, après avoir écouté avec attention Andry Rajoelina, Tedros Adhanon Ghebreyesus s'est dit ravi du travail accompli tout en sollicitant une collaboration. Aussi, il a également ajouté que l'OMS respectera les clauses voulues par le président Andry Rajoelina et l'accompagnera à affiner le protocole si possible. «Nous nous réjouissons de cette opportunité de travailler avec vous et nous vous aiderons à affiner le protocole si cela est nécessaire, pour également travailler avec vous et les pays qui ont accepté de collaborer avec vous». «Nous signerons aussi l'accord de confidentialité pour un mois comme vous l'avez dit. Nous serons heureux de travailler avec vous sur ces sujets-là. Nous serons heureux d'être vos partenaires dans tout cela», a-t-il conclu.