Si l'un des plus grands mystères de l'histoire du crime, Jack l'Eventreur, aurait été récemment résolu grâce à une recherche ADN ; celui du COVID-19, un autre tueur en série, cette fois-ci viral, dont l'étendue possible de ses dégâts se dévoile chaque jour un peu plus, reste méconnue. Considérer le virus Corona comme un criminel signifie que les enquêteurs – les experts médicaux- doivent chercher à connaître les méthodes, l'identité du criminel et les profils des victimes. Dès son apparition, le coronavirus embarrasse les experts médicaux qui peinent à expliquer comment il opère exactement ou comment il s'est produit. Sur les origines du virus, les explications vont bon train et les enquêteurs (les experts médicaux) ne savent plus où donner de la tête. On aurait pu croire que le virus au centre de cette épidémie était bien d'origine naturelle, dont nous allions être capables de suivre l'évolution à la trace selon les uns. Mais on dirait que ce n'est pas ce qui s'est passé selon les autres. Pour eux, l'identité exacte du criminel est connue et son matériel génétique (ARN) a été séquencé. Ceci veut dire qu'il est possible que le Coronavirus a été créé par des chercheurs pour des raisons purement médicales (Vaccins par exemple) ou armes biologiques. Un certain nombre de scientifiques ont affirmé que des laboratoires et des centres de recherche ont été impliqués dans des recherches sur les virus corona et ont pratiqué des expériences sur des modèles qui ressemblent au virus actuel. Le risque zéro n'existe pas, même dans des laboratoires hautement sécurisés, il est probable que le virus a pu s'échapper, peu importe comment, via un vecteur animal ou humain. Les rumeurs les plus folles ont couru quant à l'origine du virus provoquant des réactions tout à fait irrationnelles. Certains semblent persuadés que les radiations 5G peuvent être à l'origine de la nouvelle épidémie !. Info ou Intox, qui sait, nous sommes décidément dans la saison des « fake news » et autres canulars. Que le Covid-19 soit d'origine animale (serpents, chauve-souris, pangolins) ou génétiquement modifié, c'est nous humains, et notre mode de vie, qui sommes responsables de sa rapidité d'expansion et de sa propagation et à l'origine de la pandémie. Ironiquement, le COVID-19 ne fait pas de discrimination et s'inscrit dans le respect de la déclaration universelle des droits de l'homme. Ce « viru-criminel » s'attaque à ses proies sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. L'infection humaine par le COVID-19 passe par les voies respiratoires grâce à des protéines virales qui s'accrochent aux cellules pulmonaires provoquant une maladie extrêmement dangereuse. Les prédispositions victimogènes des personnes contaminées diffèrent d'un individu à un autre. Les patients contaminés, développant ou non des symptômes, avec un très bon système immunitaire s'échappent aux griffes de l'assassin. Par contre, les personnes dont le système immunitaire est fragilisé soit par l'âge, ou par une pathologie (cardiovasculaires,diabétiques, problèmes respiratoires, insuffisances rénale chronique, cancers…) ou par le mode de vie (tabagisme, pollution, malnutrition…) risquent de périr suite à une infection par le coronavirus, s'elles ne sont pas prises en charge très tôt. Invisible à l'œil nu, le coronavirus infecte ses victimes et se manifeste par un simple rhume qui peut évoluer à une infection pulmonaire sévère, responsable d'une détresse respiratoire aiguë. Les patients présentent les caractéristiques d'une pneumonie qui nécessite dans les cas les plus sévères des soins intensifs et une assistance respiratoire, avec éventuellement un dysfonctionnement de plusieurs organes « défaillance multiviscérale », augmentant le risque de décès. Si elle a été, au départ, considérée comme une maladie exclusivement respiratoire, certains spécialistes stipulent qu'il s'agirait d'une maladie qui entraine des thromboses et des atteintes vasculaires inflammatoires, et que d'autres organes sont largement touchés (cœur, vaisseaux, peau, système neurologique et digestif, les reins…). La plupart des séquelles causées par la maladie ne sont pas dues au virus lui-même, mais à l'inflammation provoquée par une réponse immunitaire trop forte, qui peut endommager les poumons, mais aussi le cœur, les reins, le foie ou le cerveau…. D'autres affirment que le virus ne tuerait pas directement, mais par l'intermédiaire d'une bactérie intestinale qu'il infecterait, la Prevotella. Cette bactérie déclencherait une réaction immunitaire qui délabre les poumons et tue le malade !. Ceci expliquerait l'efficacité du traitement à base d'antibiotique (l'Azithromycine) Face à cette crise sans précèdent, les industrielles de l'industrie pharmaceutique, les chercheurs et les praticiens s'activent sur trois fronts : trouver des méthodes de diagnostiques rapides et efficaces, avoir des traitements et pourquoi pas produire un vaccin. Là encore la controverse bat son plein. A chacun sa recette miracle, hydroxy-chloroquine, antibiotiques, antiviraux, immunosuppresseurs ou le plasma riche en anticorps des patients guéris du Covid-19. Une myriade de laboratoires et d'organismes s'efforçant de trouver un remède efficace. Les praticiens testent différents traitements déjà existants sur le marché et qui ont déjà fait leur preuve contre d'autres maladies, tandis que d'autres se sont lancés, seuls ou dans des coalitions, à la va vite dans une course contre la montre pour la production d'un vaccin. Plusieurs essais cliniques sont en cours incluant des dizaines de milliers de patients dans le monde entier. Une fois ces tests terminés et leurs résultats évalués, qu'une ou plusieurs thérapies pourront officiellement être validées. Contaminé ou pas par le virus, il nous a tous donné du vertige et on ne sait tellement plus où donner de la tête. La confusion est créée à tous les niveaux, origine, virulence, la maladie qu'il génère ainsi que les traitements proposés. Cette crise sanitaire est un révélateur de la fragilité de notre société et des conditions de vie qui nous ont conduit à l'irrémédiable. Impossible de fermer les yeux sur l'ampleur de la dégradation des institutions étatiques dans notre monde néolibéral, qui n'a eu de cesse de réduire le public au profit du privé et montre son incapacité à gérer une poussée virale, une pandémie, qui n'est ni la première, ni la dernière. Le système de santé, la recherche scientifique et l'enseignement supérieur doivent être la priorité des priorités pour mettre fin aux nombreux dysfonctionnements et insuffisances et dont le développement permettra à la société d'être protégée par un gilet par balles et mieux équipée face à une éventuelle future attaque. * Génie Biologique & Médical FST Mohammedia, Université Hassan II de Casablanca. Membre du Bureau National du Secteur de l'enseignement supérieur du PPS