Touria Sakalli : pour une meilleure implication dans le développement du pays Le Maroc a tout à gagner en accordant à ses émigrés, aux énormes potentialités, les facilitations nécessaires pour les impliquer davantage dans l'œuvre de développement de leur pays, à l'heure de l'élaboration du nouveau modèle de développement, a indiqué la députée Touria Skalli, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants. Réagissant aux réponses de Nezha EL Ouafi, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, lors de la séance des questions orales du lundi 10 décembre courant, la députée a notamment appelé à la résolution des difficultés que rencontrent les Marocains du monde désireux d'investir dans leur pays d'origine. Elle a également rappelé que nombreux parmi eux ont accumulé de riches connaissances et expériences pouvant être mises à contribution dans le cadre de l'élaboration du nouveau modèle de développement en gestation. Dans sa réponse, la ministre a souligné l'intérêt que son département porte aux Marocains du monde, qui auront sans doute leur mot à dire au cours des étapes à venir du nouveau modèle de développement. Nombreux parmi eux sont de grands experts dans des institutions internationales de renom, a-t-elle rappelé. M'Barek Tafsi *** Fatima Zahra Barassat Habitations menaçant ruine : cesser l'humiliation des évacués ! Il est vrai que l'approche adoptée jusqu'ici en matière de traitement des habitations menaçant ruine est éminemment humanitaire pour sauver des vies humaines et éviter divers autres drames, mais il est vrai aussi que les indemnités accordées à ceux qui sont évacués de leurs maisons sont « très dérisoires » et donc humiliantes pour ceux qui en bénéficient, a souligné la députée, Fatima Zahra Barassat, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants. Ripostant aux propos de la ministre de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville en réponse à une question de la députée, lors de la séance des questions orales du lundi 9 décembre courant, Barassat a mis en relief la portée du programme mis en place pour le traitement de l'habitat menaçant ruine au Maroc, concentré dans les Médinas. A Fès par exemple, a-t-elle dit, nombreux sont les habitants qui ont été évacués de leurs maisons menaçant ruine, mais qui attendent toujours de percevoir les indemnités promises. Ils sont actuellement abandonnés à leur propre sort et sans abri, a-t-elle ajouté avec regret, précisant que le respect de leur dignité doit également être pris en compte dans l'accord qui les lie aux autorités. Elle s'est arrêtée en particulier sur la gouvernance de ces actions visant la lutte contre le délabrement des constructions et des habitations menaçant ruine afin de préserver la vie des citoyens d'une part et la préservation et la valorisation du patrimoine architectural dans les villes anciennes d'autre part. Dans sa réponse, la ministre Nezha Bouchareb a fait état des interventions menées dans ce cadre par son département, selon un plan mis en place en partenariat avec les acteurs concernés comportant des approches et interventions directes (confortement des constructions, relogement des ménages concernés,…) et des interventions dites indirectes ainsi que la mise en place de mesures d'accompagnement. Un cadre conventionnel a été mis en place en collaboration avec plusieurs acteurs et partenaires pour réussir le pari de mettre à niveau les tissus anciens et de réhabiliter le rapport entre la ville et son usager, rappelle-t-on. M.B