Au-delà des simples alertes, il est temps d'agir sur le terrain Il suffit que les premières tombées de neige arrivent pour que les autorités décident de se réunir pour donner de nouvelles instructions et mettre en place une série de mesures pour venir, dans la mesure du possible, aux populations des régions montagneuses. A défaut de mécanismes appropriés et de réelles stratégies de développement économique et social, l'on assiste au début de chaque saison hivernale à la distribution de bois de chauffage, de couvertures et de denrées alimentaires. Les zones montagneuses restent toujours des zones très vulnérables et des plus pauvres malgré leurs richesses naturelles. Leur contribution directe au PIB reste limitée, ne dépassant pas 5% s'il en croit les chiffres relatés dans le dernier rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Une réunion a été tenue vendredi dernier par le comité de veille et de suivi de plusieurs provinces du Maroc pour présenter les mesures proposées pour faire face aux effets de la vague de froid dans les zones montagneuses. Les mesures varient d'une province à l'autre selon qu'il s'agisse d'Ifrane, Al Hoceima, Azilal ou encore de Khenifra et bien d'autres provinces. Globalement, les principales mesures portent sur l'approvisionnement en denrées alimentaires et de fourrages, en couvertures et en bois et fours en plus d'assistance médicale selon les cas d'urgence. A cela s'ajoute les secours via les hélicoptères et la mise à disposition des machines de déneigement des routes bloquées par la neige. D'autres actions sont recommandées. C'est le cas de la préparation des centres d'accueil et centres hospitaliers. Parallèlement, près de 90 établissements scolaires seront dotés de bois de chauffage et pris en charge dans le cadre plan proactive engagé pour venir en aide aux provinces situées dans les zones montagneuses. Les femmes enceintes et les personnes âgées seront prises en charges pendant cette période de vague de froid et basses températures. Néanmoins, il est regrettable de voir que malgré la multiplicité des projets et des programmes gouvernementaux, ces zones n'arrivent toujours pas à dépasser et à gérer convenablement les contraintes climatiques qui les marquent en permanence. Les conditions de vie pour les populations qui y habitent sont de plus en plus difficiles. On se rappelle des recommandations du CESE d'une stratégie de développement transversal à même de permettre un développement durable, social et économique et d'assurer une protection de l'environnement et une bonne gestion des ressources naturelles de ces régions… l'on s'interroge aussi sur la mise en ouvre de ces recommandations depuis leurs élaborations ?