Le débat général de la 74è session de l'Assemblée générale de l'ONU, qui s'est déroulé du 24 au 30 septembre à New York, a été l'occasion pour plusieurs pays de renouveler leur soutien à la marocanité du Sahara et au processus politique exclusif des Nations-Unies en vue de parvenir à une solution politique négociée à ce différend artificiel. En effet, plusieurs Chefs d'Etat et de gouvernement ou encore des ministres des Affaires étrangères, qui ont prononcé des discours au nom de leurs pays du haut de la tribune de l'Assemblée générale, ont tenu à réitérer clairement leur soutien au processus onusien exclusif visant à aboutir à une solution politique négociée et mutuellement acceptable à la question du Sahara marocain. C'est ainsi que le Président de l'Union des Comores, M. Azali Assoumani, a donné le ton en réaffirmant l'»attachement indéfectible» de son pays à la résolution définitive de la question du Sahara marocain sous les auspices exclusifs des Nations-Unies. «L'Union des Comores voudrait (…) réaffirmer son attachement indéfectible à la résolution définitive de la question du Sahara marocain, sous les auspices de notre prestigieuse Organisation l'ONU», a déclaré le Président Assoumani. «Nous faisons confiance au Conseil de sécurité pour activer la résolution de ce dossier», a-t-il souligné dans un discours prononcé devant l'Assemblée générale. Même son de cloche chez son homologue burkinabé, M. Roch Marc Christian Kaboré, qui a réitéré le soutien du Burkina Faso au processus politique en cours «mené sous les auspices exclusifs du Secrétaire général des Nations-Unies en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable et négociée au différend tel que recommandé par le Conseil de Sécurité depuis 2007, y compris par sa résolution 2468 adoptée le 30 avril 2019». Le Président burkinabé a aussi appelé l'ensemble des parties «à apporter leurs contributions au processus politique et à renforcer leur participation au processus de négociation» onusien. M. Kaboré a ajouté, à cet égard, que son pays se félicite de la tenue effective des deux tables rondes entre l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie et le Polisario conformément aux résolutions 2414 et 2440 du Conseil de Sécurité, tout en saluant le travail accompli par l'ancien envoyé spécial du Secrétaire général des Nations-Unies durant son mandat. Pour sa part, le Président de Sao-Tomé-et-Principe, M. Evaristo Do Espirito Santo Carvalho, a tenu à saluer, depuis la tribune de l'Assemblée générale, «les efforts du Maroc visant à aboutir à un règlement politique au différend régional autour du Sahara sur la base de l'initiative marocaine d'autonomie». M. Santo Carvalho a également appelé «l'ensemble des parties à s'engager dans le processus politique, sous les auspices des Nations-Unies, jusqu'à son achèvement». Du côté européen, c'est le Président du gouvernement espagnol en fonction, M. Pedro Sanchez, qui a marqué les esprits lors du débat général de cette 74è session en affirmant que la voie d'une solution «politique, juste, durable et mutuellement acceptable» au conflit artificiel autour du Sahara marocain passe exclusivement par l'ONU. «Le gouvernement d'Espagne défend la centralité des Nations-Unies et souhaite contribuer aux efforts du Secrétaire général de l'ONU pour parvenir, en application des résolutions du Conseil de sécurité, à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable», à la question du Sahara, a souligné M. Sanchez dans son discours devant les Etats membres. En défendant «la centralité» des Nations-Unies dans le traitement de cette question, l'Espagne n'a aussi fait, aucune allusion à la tenue d'un quelconque référendum pour la résolution de ce différend. Du côté du monde arabe, les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn ont tenu à renouveler, à l'occasion du débat général de cette 74è session, leur soutien de longue date à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc et à ses efforts visant à trouver une solution politique définitive à la question du Sahara marocain. «Nous saluons les efforts de nos frères au Royaume du Maroc visant à aboutir à une solution politique à cette question», a déclaré le ministre émirati des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Cheikh Abdullah Bin Zayed Al Nahyan. «Mon pays estime que le processus politique est la meilleure voie pour résoudre les différends dans la région. Et nous apprécions dans ce cadre les efforts des Nations-Unies, de la communauté internationale et des pays amis, et accueillons favorablement le rôle du Secrétaire général dans l'appui du processus politique relatif à la question du Sahara marocain», a-t-il déclaré devant les autres pays membres. Lui emboîtant le pas, le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Khalid bin Ahmed Al Khalifa, a exprimé le soutien du Bahreïn aux efforts constants du Maroc visant à trouver une solution politique à la question du Sahara marocain conformément aux résolutions de l'ONU et dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son intégrité territoriale. Le Royaume de Bahreïn «réaffirme sa solidarité avec les efforts constants du Royaume frère du Maroc visant à trouver une solution politique à la question du Sahara marocain, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son intégrité territoriale», a souligné le chef de la diplomatie bahreïni depuis la tribune de l'Assemblée générale.