Ayant bouclé la saison non sans peine, le KAC n'a pu pousser le ouf de soulagement qu'à la fin de l'avant dernière journée disputée devant un public toujours exigeant, et pour une première fois totalement relié. Un public dominé par une seule option : celle d'un changement au niveau de la gestion. Quant à savoir pourquoi ? Pour répondre, il nous a fallu remonter le temps jusqu'au jour où l'une de ces décisions avait créé un climat de tension : comme elle fut à l'origine du différend qui a, depuis, opposé le public au président du club. Depuis lors, personne n'a pu ramener le bon terme entre les deux parties, ni circonscrire le cercle des protestataires. Cercle qui ne fait que s'élargir, malgré les contraintes. Au fur et à mesure que la pression s'accentue, que la menace des plaintes se fait de plus en plus lourde, force est de constater que le groupe des Ultras Helala Boys devienne une présence incontournable, qu'on le veuille ou non . La seule reproche à faire à ce groupe est sa tendance à l'impolitesse, avec en plus une rare effronterie. Et si des fois nous étions parmi ceux qui se sont opposés à leurs manières de se comporter, ce n'était que pour essayer de les ramener au juste milieu tolérable. Tout en ayant à l'esprit que l'élément principal sur lequel se base la force d'un club est l'attachement, l'engouement de son public, et non une présence passagère de ses dirigeants. Quant au pour et contre, nous pourrions dire : qu'entre les deux, il y a celui qui est en dehors de tout ce qui a suscité les équivoques et celui qui en est totalement ou, en partie, responsable jusqu'à soulever les mécontentements. Sans chercher à secouer fortement le cocotier, ni à faire passer sous silence tout ce qui risque d'entraver la bonne marche du club, nous nous sommes reportés au passé de celui-ci. Tout simplement pour dire, en deux mots, aux novices que tous ceux qui ont voulu éloigner ce club de son environnement, n'ont jamais réussi. Et ce n'est que par respect aux passants que nous nous sommes abstenus d'apporter un éclaircissement. Donc le mieux serait de trouver un terrain d'entente pour espérer une coexistence dans le calme. Car, et ce malgré une présence sécuritaire des plus efficaces, rien n'est pour rassurer contre les réactions impulsives toujours possibles .Jusque là, le public ne se manifeste qu'avec les paroles . Et déjà, il pose d'énormes problèmes .Mais si, un jour, ses réactions deviennent autres, les grands perdants seraient les semeurs d'utopie, seraient aussi ceux qui ont cru en leurs subterfuges. Et la victime serait le football kénitrien. Introduisant un nouveau mode d'encouragement, le phénomène Helala Boys n'a pas manqué d'attirer l'attention des sociologues. D'où l'impérative d'éviter de faire hâtivement un mauvais jugement à son égard. Fier d'avoir gagné les cœurs par son stoïcisme, par son refus à la dépendance, L'Ultras Helala Boys mène, à travers toute la ville, une campagne de sensibilisation dans le but de mieux faire connaître ses activités. Pour ce groupe, tout ce qu'il fait à l'intérieur des stades est un message aux responsables sensés protéger l'activité sportive du club qu'il soutienne. Et sans ce péché de négligence et cet emportement qui frôle l'hystérie, l'UHB aurait pu mériter largement l'admiration de tout le monde. Et après la fin du championnat, partout dans les quartiers de la ville, le groupe se partage les tâches pour couvrir des espaces de leur logo, de graffiti et des images significatives par endroits, indéchiffrables par d'autres. En attendant la tenue de l'assemblée générale dont la date est fixée pour le 16 juillet 2010 d'après une source, nous espérons vivre un climat assaini autour du club, loin de toutes les estimes. Ceci dit, nous demandons aux responsables de la ville, de la province et de la région, une présence à tous les niveaux pour garantir au KAC une bonne gestion futuriste lui permettant de se placer sur la ligne droite menant à la réussite espérée par son public, loin des attentes et des promesses à répétition. Et pour clore, nous avons appris que le KAC a entamé sa préparation le 24 juin 2010. D'après les responsables techniques, le club a besoin d'au moins 8 joueurs de valeur pour compenser le manque d'éléments compétitifs au sein de l'effectif. Dans ce sens, la période du 25/6 au 30/6/2010 fut réservée aux tests des nouveaux et des prêtés et malgré ce manque, le club n'a pas hésité à porter sur la liste des transferts 5 de ses joueurs : Arabi, Bnou Ali, Sadiqui, Laanaya et Miftah. Ceci avant la concentration prévue du 1er au 10 juillet à Ifrane. Cette concentration a été annulée suite à l'absence de la majorité des titulaires. D'un autre côté, nous venons d'apprendre que le président du KAC a fait connaître à certains responsables de la ville son intention de se retirer de la présidence du club. Mais comme cette nouvelle n'a été ni infirmée ni confirmée par la déposition de la démission, nous pourrions la considérer comme une tactique passéiste déjà vécue par le club.