En ces périodes estivales, de rude canicule, après une saison hivernale cupide en précipitations, les régions montagneuses de la préfecture d'Agadir, notamment les zones sinueuses et accidentées de M'siguina, Haha et Ida Outanane, environs une dizaine de communes rurales, vivent la contrainte et la pénurie d'eau. Cette carence des ressources hydriques qui frappent ces régions déshydratées, amoindrit aussi bien la nappe phréatique au bas de l'échelle que les stocks d'eaux qu'on appelle communément «Metfiat» ou encore en langage du terroir «Ifraden». Cette situation préoccupante incite les populations à réfléchir sur les mesures à entreprendre pour se procurer cette matière vitale, afin de se préserver et sauver leur cheptel. Ce phénomène de sécheresse revêt, en effet, un caractère extrêmement urgentissime, du fait que la disette d'eau devient de plus en plus accablante pour des populations souffrantes de la «malédiction» de la nature qui leur tourne atrocement le dos. Cet état de fait interpellera, sans doute, les responsables, en vue de réagir le plus tôt possible, dans l'espoir d'éviter le drame d'il y a quelques années. A cet égard, les communes rurales, considérées, en fait, comme les zones les plus touchées par la sécheresse, déclarent que la situation est inquiétante, depuis que les approvisionnements en eau commencent à se tarir dangereusement. Dans le même contexte, les moyens logistiques en citernes et engins, très limités, ne peuvent pas combler toutes les attentes des habitants éparpillés dans une kyrielle de douars disparates, d'autant plus que le carburant pour faire fonctionner ces véhicules, fait défaut. Ce dont elles disposent comme gasoil ne peut permettre de couvrir tous ces patelins, car une bonne partie se consomme pour le transport scolaire assuré aux enfants de ces localités éparses. Il s'avère donc impératif de subvenir aux besoins névralgiques de ces citoyens des montagnes à cours d'eau. Il est bien certain qu'un louable effort a été entrepris dans ces localités en matière de désenclavement d'électrification, d'infrastructures de base…, mais, il semble bien que le manque d'eau, causé certes par la sécheresse qui sévit sans relâche dans ces régions, accentue cette situation. Il va falloir donc se focaliser sur cette situation, par l'augmentation du nombre de citernes afin qu'elles parviennent à tous les points en détresse. De même, en rapport avec la fournaise caniculaire, il convient d'anticiper les vagues d'incendie qui peuvent éclater dans ces sites aux herbacées diversifiées.