La valse des entraineurs continue au sein de la Botola. Le Tunisien Ahmad Al Ajlani n'est désormais plus l'entraîneur de l'Ittihad Riad de Tanger. Il vient d'être limogé de son poste suite à son élimination en Ligue des Champions après une série de résultats négatifs au championnat national de football, Botola Maroc Télécom, en Division 1. Abdelouhad Belkacem, l'ancien adjoint de Driss Lamrabet, devrait assurer son intérim, en attendant la nomination d'un nouvel entraîneur. C'était pourtant attendu pour le club tangérois qui venait de remporter le championnat du Maroc, la saison écoulée, pour la première fois de son histoire. L'IRT qui a avait réalisé cet exploit a pourtant jugé utile de changer un des artisans de ce sacre en la personne de son cadre national, Driss Lamrabet. Ce dernier a réussi sa mission, rappelle-t-on, juste après avoir pris les destinées techniques du club du Détroit, succédant à l'entraineur national Baddou Zaki, remercié au terme de la 8e journée de la Botola également pour cause d'une série noire. Cette saison, les dirigeants de l'IRT qui étaient engagés en Ligue des Champions d'Afrique pour la première fois dans le palmarès du club ont changé d'entraineur sous prétexte qu'ils cherchent un technicien plus expérimenté en la matière. Mais Ahmad Al Ajlani n'a pu ajouter la valeur ajoutée, tant en compétition africaine où l'IRT a été éliminé au départ de la Ligue des Champions qu'en Botola où le champion en titre n'a pu arracher que 2 victoires, 8 nuls et une défaite en 11 matches pour se loger au milieu du classement qui reste provisoire. Le déclic phychologique n'a donc pas été réalisé par Al Ajlani qui a été démis de ses fonctions après avoir cumulé de nombreux échecs ces dernières semaines dont l'éclipse précoce de la Champion's league qui a été la goutte ayant fait déborder le vase. Peut-être que les dirigeants tangérois se sont précipités un petit peu en prenant cette décision à la hâte, de changer leur entraineur à la mi-saison de la Botola alors qu'au niveau continental, l'équipe est toujours en course puisque l'IRT a été repêché en Coupe de la CAF. Mission que le coach concerné devra compléter quelles que soient les conséquences. Car le mal était déjà fait et ce, dès le début de la saison, quand les dirigeants ont remplacé un coach champion un autre dont la réussie restait incertaine. En plus, le coach sollicité est venu après que son prédécesseur ait préparé l'équipe pour la nouvelle saison tout en faisant les choix nécessaires quant à l'effectif et les joueurs devant être recrutés. La responsabilité revient donc aux dirigeants du club qui font toujours de l'entraineur un bouc émissaire. Ils auraient dû au moins s'inspirer de leurs homologues avec qui ils poursuivront la course en Coupe de la CAF et qui maintiennent toujours leurs entraineurs, le Raja avec l'Espagnol Garrido, le Hassania avec l'Argentin Gamondi et la RS Berkane avec Mounir Jaâouani, seul coach marocain en compétitions africaine. On se demande qu'elle sera la réaction des décideurs tangérois si l'IRT est éliminé encore une fois au prochain tour de la Coupe de la CAF, dernier cap avant la phase décisive des groupes… Quoi qu'il en soit, l'IRT ne sera pas sur la bonne voie, avec cette politique consistant à changer les entraineurs. Les exemples sont nombreux pour certains autres clubs de la Botola dont le KACM qui vient de se séparer de son coach Faouzi Jamal avec lequel il a préparé la saison avant de solliciter Aziz Amri, l'AS FAR qui a également commencé la saison avec M'hamed Fakhir avant de le remercier récemment… sans oublier le WAC qui a battu le record de ce mouvement d'entraineur en changeant pas moins de 6 coaches en moins d'une année jusqu'au retour de son ancien-nouveau technicien tunisien, Fouzi Benzarti, qui a frôlé la catastrophe en arrachant la qualification à la phase de poules de la Ligue des Champions. Dans l'ensemble, ce n'est donc vraiment pas de la sorte qu'on renforcera nos clubs et soignera l'image de notre Botola dite professionnelle…