Dans le cadre des préparatifs du 10e Congrès national du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), prévu les 11, 12 et 13 mai prochain à Bouznika, le bureau national de l'organisation de la jeunesse socialiste (JS) a organisé, jeudi 12 avril, une table ronde sur le thème «La place de la Jeunesse marocaine dans les politiques publiques». Cette rencontre a été marquée par la participation de Jamal Krimi Benchekroun, SG de la JS, Driss Redouani, ancien SG de la JS, Mohamed Tariq, professeur à la Faculté de droit de Mohammedia, Amine Essaîd, chercheur universitaire en science politique et Rkia Achmal, chercheur spécialiste de la question des jeunes et de la société civile. La modération a été assurée par Ismaël Hamraoui, membre du Bureau national de la JS. Il faut dire que cette rencontre thématique, qui s'inscrit dans le cadre des forums de discussion publique initiés par le Parti, avait pour objectif d'enrichir le projet des thèses politiques, comme l'a souligné Jamal Krimi Benchekroun,qui a insisté, dans un déclaration à Al Bayane, sur la nécessité de renforcer la convergence des politiques publiques et ce,en valorisant le rôle des jeunes et leur implication dans la gestion de la chose publique aussi bien au niveau local que national. A cet égard, notre interlocuteur estime que les jeunes, qui représentent plus de 60% de la population, sont un véritable capital qui devrait être placé au cœur de toute politique publique qui se veut efficace et efficiente. Dans le même ordre d'idées, le militant de la JS estime que les décideurs des politiques publiques et les partis politiques doivent revoir leur copie notamment en ce qui concerne l'implication voire l'engagement des jeunes dans le processus décisionnel. Le but escompté est de crédibiliser l'action publique, précise-t-il, et de veiller à l'élaboration d'un diagnostic exhaustif qui identifie les besoins de cette catégorie sociale qui semble perdue devant la multiplicité des entraves à son engagement dans la vie publique. Selon Jamal Krimi Benchekroun, l'implication des jeunes dans l'action publique devrait d'abord passer par la mise à jour de la législation, la prise de mesures encourageantes et la lutte contre les pratiques de népotisme et de clientélisme. Sur un autre registre, le député du PPS évoque le Conseil consultatif de la Jeunesse et de l'action associative, qui a vu le jour tardivement et qui semble être loin de répondre aux aspirations de l'ensemble de la jeunesse marocaine et n'arrive toujours pas à se positionner comme interlocuteur crédiblevis-à-vis du Parlement et du gouvernement. L'autre point non moins important soulevé par le SG de la JS porte sur le désintéressement des jeunes à l'action politique et celui de la question du chômage. Le seul moyen pour pallier ces problèmes réside dans une vraie réforme de l'enseignement public, martèle-t-il. « La question de la réforme de l'enseignement doit être l'une des priorités de l'agenda gouvernemental », note-il en substance. En termes plus clairs, les pays, qui ont réalisé un développement économique et social, ont misé sur l'enseignement et la formation des jeunes et la mise en place des politiques publiques en matière de Culture et Sport afin de réconcilier les jeunes avec leur environnement, conclut-il.