Accusé de parti pris dans sa gestion des candidatures pour l'organisation de la coupe du monde 2026, Gianni Infantino, président de la FIFA a été dans l'obligation de faire une sortie médiatique pour tirer au clair cette affaire et éviter tout quiproquo. En effet, en accompagnant le comité représentant le trio USA-Mexique-Canada à la réunion du Conseil des Associations de football en Afrique centrale (COASAFA), le Suisse s'est attiré les foudres de la presse marocaine et africaine. En fait, le patron de la FIFA fut l'objet des critiques les plus acerbes, le taxant d'impartialité. «Il ne faut pas tomber dans des théories de conspiration ou de drôles d'histoires. Il y a des règlements», a-t-il souligné avant de mettre l'accent sur le fait que la visite du comité trio a eu lieu conformément aux règles établies par la FIFA. Or, l'avocat Suisse qui a succédé à Sep Blatter, un autre suisse accusé de corruption et limogé de la plus instance footballistique mondial, n'a jamais parlé de ses règlements au Maroc quand s'est élevé contre la présentation du dossier de candidature du Maroc devant le parlement de la CAF à l'occasion de l'AGO de la confédération panafricaine, tenue au début de ce mois à Casablanca. Il aurait été plus simple de sortir cet argument pour rassurer l'opinion publique nationale et continentale. Sur ce point, le cahier des charges de la FIFA, déclare le président en exercice, fixe des règles très strictes devant garantir les mêmes chances à tous les candidats. Le top management de la FIFA rappelle que les «règles disent par exemple que les candidats n'ont pas le droit de présenter leur candidature aux événements des confédérations. A moins qu'ils n'en fassent une demande spécifique en détaillant toute leur présentation». Le Maroc avait, parait-il omis de le faire à l'occasion de l'AGO de la CAF. Durant toute sa campagne pour la présidence de l'instance suprême du football mondial, le Suisse Gianni Infantino, a fait des principes de la transparence et de la neutralité, son véritable cheval de bataille. L'enfant de canton du Valais a même exprimé à l'audience lors de la session de son élection, qu'il s'est assigné comme objectif de mettre une rupture avec l'ancien modèle des blocs instaurés par son prédécesseur Sepp Blatter. Comme quoi, c'est une nouvelle ère qui commence et qui sera marquée par un nouveau management basé sur la solidité de tous les membres composant la FIFA. Depuis, l'avocat n'a cessé de multiplier les pèlerinages dans plusieurs pays pour redorer le blason d'une organisation engluée dans la corruption. Pourtant, Infantino qui prétendait à maintes reprises avant son élection se sentir le candidat d'Afrique, avait failli à ses engagements lors de la 40e session générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF) qui s'est déroulée à Casablanca le mois courant, en interdisant le Maroc d'exposer sa candidature pour la Coupe du monde 2026, tout en invitant les déléguées de la CAF à faire preuve de neutralité. «Je vous demande de tout faire pour que la procédure soit la plus saine... il en va de notre crédibilité», a-t-il noté en substance.