Finalement, le rêve d'aller en finale avec l'espoir de rencontrer le Real Madrid... le battre et remporter la Coupe du Monde des clubs, n'a pas été réalisé. Le Wydad de Casablanca a quitté tôt la compétition de ce Mondialito 2017 organisé aux Emirats Arabes Unis entre du 6 au 16 décembre courant. Après cette élimination du WAC, sévère si on ne veut pas dire inattendue, le football national restera toujours présent au Mondial émirati. Les demi-finales prévues au milieu de cette semaine seront marquées par la présence de 2 joueurs marocains qui s'apprêtent à s'affronter entre eux dans le match opposant leurs clubs respectifs M'Barek Boussouffa d'Al-Jazira et Achraf Hakimi du Real Madrid, tenant du titre. C'est donc une belle récompense pour le football national avec M'Barek Boussouffa, sociétaire d'Al-Jazira qualifié pour les demi-finales grâce à une victoire au quart face au Urawa Red Diamonds du Japon après le succès du match barrage au détriment d'Auckland City sur le même score de (1-0). Dans un match historique, Boussoufa et Al-Jazira rencontreront l'autre joueur marocain, Achraf Hakimi, évoluant au Real Madrid qui est directement qualifié pour les demi-finales. Même chose pour le club brésilien Gremio qui entrera en lice face à Pachuca, tombeur du WAC, au quart par (1-0) sur un but de Victor Guzman à quelques minutes de la fin de la seconde prolongation. Le WAC ne peut donc s'en prendre qu'à lui-même. C'est dommage pour lui puisqu'il souhaitait aller plus loin surtout qu'il a tenu la dragée haute à cette coriace formation mexicaine, reconnaissons-le, plus dangereuse et plus réaliste. Le WAC a certes évolué à 10 après l'exclusion de son capitaine, Brahim Nakach, qui a écopé d'un second carton jaune à 20 minutes de la fin du match pour cause d'anti jeu. Mais le WAC a joué avec un autre handicap, dans la tête. En optant pour la défensive se basant sur certaines contre-attaques, plus ou moins timides, la formation wydadie a abordé le match avec un complexe face à une équipe mexicaine plus confiante en ses capacités technico-tactiques. D'autre part, le WAC qui a peut être rencontré, un club mexicain pour la première fois, a oublié que son tombeur connait bien le football arabo-africain. Pachuca est surtout habitué des formations africaines lors du Mondial où il est aujourd'hui à sa 4e participation alors que le WAC n'en est qu'à sa première. En 2007, Pachuca qui avait perdu face aux Tunisiens de l'Etoile du Sahel (1-0), allait se ressaisir un an plus tard. Il a réalisé une remontada inoubliable face à Al Ahly d'Egypte en basculant la tendance et en finissant la rencontre sur une large victoire (4-2) après avoir été mené au score par (2-0) à la mi-temps. Lors de sa troisième participation en 2010, il avait perdu en quart de finale (1-0) face au TP Mazembe, futur finaliste contre l'Inter Milan vainqueur du titre (3-0). En 2017, Pachuca revient pour renouer avec la victoire au détriment du WAC qui a mal géré le match si on ne veut pas dire qu'il a du tout mal préparé le mondial Emirati. Plus réaliste, l'entraîneur de l'équipe mexicaine, Diego Martín Alonso López, a programmé avec ses joueurs plusieurs séances de visionnage vidéo pour superviser quelques anciens matchs des Wydadis à la Botola mais aussi et surtout leur double confrontation finale de la Champion's League face aux Egyptiens d'Al Ahly. Le coach Hocine Ammouta et son groupe qui se voyaient déjà en finale, se sont contentés de dire qu'ils espèrent affronter le Real et remporté le Mondial... Cela rien que pour faire mieux que le rival rajaoui qui avait atteint la finale du Mondial 2013 remporté par le Bayern Munich à Marrakech. Bizarre, Bizarre... pour un WAC représentant l'Afrique et une Botola marocaine dite professionnelle... Que le WAC puisse tirer les leçons qui s'imposent...