Tout juste auréolé d'une prestigieuse victoire au Chili, le rider marocain Brahim Iddouch s'entraine dur dans les spots réputés de sa ville natale Agadir en vue des prochaines manches du championnat du monde. Au fil des ans et des compétitions, ce grand passionné des sports nautiques a réussi à inscrire son nom parmi le gotha de la planète Bodyboard. Dans cette discipline proche du surf mais exercée sur des planches, le plus souvent allongé (position appelée prône), Iddouch, la trentaine, est un maitre incontesté. Son engagement, sa discipline et ses manœuvres spectaculaires sur des vagues énormes forcent l'admiration et le respect. Il a déjà atteint le podium mondial avec une troisième place en 2014 et réalisé la manœuvre de l'année en 2016, entre autres exploits obtenus lors de compétitions de haut niveau en Europe et aux Etats Unis. «Je suis parti à Antofagasta, 5e étape du championnat du monde, juste après le Ramadan. Les meilleurs compétiteurs étaient au rendez-vous. Je suis tombé dans un groupe très difficile mais j'ai quand même pu remporter toutes les séries surtout que les vagues dans ce spot sont similaires aux vagues marocaines. Au final et malgré le stress, j'ai réussi à décrocher le titre face au champion mondial actuel, Iain Campbell», confie à la MAP le champion marocain. Avec un score de 13,90 points au terme de spectaculaires figures aériennes au sommet de la vague, le rider a dominé ses concurrents à Antofagasta dont le champion mondial, le Sud africain Iain Campbell. Son Air Roll Spin a impressionné les juges. C'est le deuxième titre du genre glané par le bodyboarder après celui de 2012 à Rio de Janeiro au Brésil, ce qui constitue, souligne-t-il, une source supplémentaire de motivation pour les prochaines étapes du World tour bien qu'il en ait raté les premières à cause d'une blessure au genou. Juste après le Chili, Iddouch a enchainé avec une troisième place lors de la première étape du Championnat d'Europe au Portugal, qui devra abriter en septembre le prochain challenge, en l'occurrence la sixième étape mondiale. «Maintenant, je m'entraine dur au Maroc pour continuer sur ma lancée», relève-t-il, se disant motivé pour hisser, à nouveau, haut les couleurs nationales. Interrogé sur le niveau de la discipline au Maroc, Iddouch s'est montré plein d'optimisme. «De nombreux futurs champions de surf et de bodyboard émergent dans les différents clubs», a-t-il dit. «En 2020, le surf deviendra sport olympique. Il y a dix ans, nous ne comptions pas beaucoup de pratiquants en partie parce que le matériel de surf était cher. Aujourd'hui, la donne a changé grâce à la présence de plusieurs sociétés qui importent les équipements et à l'apport des associations et des écoles de surf qui participent à la promotion de ce sport», note le champion national.