«Harmonie» est le thème de l'exposition de l'artiste peintre Monjia Chakroun qui se déroulera du 19 au 29 juillet courant à la galerie Nadira à Rabat. L'artiste brode avec les couleurs, tisse avec les lumières des toiles qui donnent à voir un univers jubilatoire et labyrinthique. Sa technique franchit les limites de l'imaginaire, tandis que sa touche offre une leçon intime de lucidité, de sérénité, de pureté, de vacuité émotionnelle et de quête minutieuse du transcendant, de l'excellence et du beau. Monjia fait partie de ces peintres qui puisent dans leur imagination et les voyages à la fois nostalgique, physique et mystique dans le temps et l'espace. Elle explore la couleur, la couche par la suite sur la toile et la pousse jusqu'à ses termes. Ses peintures ne manquent pas de puissance, de tendresse, de rêve et de souffle artistique à la fois révélateur et libérateur. Comment brode-t-elle abstraitement ce qui demeure caché dans l'âme ? L'artiste peintre recourt aux couleurs, aux formes, à la toile où elle livre ses inspirations et ses confessions. Les peintures de Monjia Chakroun ne se limitent pas à la recherche d'harmonies ou de dissonances de couleur, mais elles dévoilent une «expérience humaine». Pour être peintre, il faut savoir comment se transforment les émotions en couleurs dans l'imaginaire avant de les traduire sur la toile. En d'autres termes, ce sont ces réactions les plus intimes et méditatives qui rendent l'œuvre profonde et riche en émotions et significations. Souvent la toile devient un jardin d'aveu. Les formes géométriques, les textures, les couleurs, les jeux de lignes, les traces du couteau de Monjia Chakroun extériorisent une réflexion profonde et une douceur. C'est toute une «expérience humaine» qui est imaginée et interrogée par le biais de la peinture.