A l'instar de nous autres marocains qui avions parachevé notre intégrité territoriale et dénoncé la spoliation de nos provinces du Sud en participant à la grande «Marche verte» initiée par le défunt Hassan II, les citoyens de la République dominicaine ont, par dizaines de milliers et à l'initiative du Mouvement «Marche Verte» investis les rues de Santiago, tous vêtus de vert et aborant des banderolles vertes, pour dénoncer les scandales de corruption et exiger la fin de l'impunité et l'emprisonnement du Président Danilo Medina et de ses prédécesseurs Leonel Fernandez et Hipolito Majia tous accusés d'avoir signé dix-sept contrats portant sur un montant global de 6,2 milliards de dollars avec l'Entreprise brésilienne de Travaux Publics «Odebrecht». Les manifestants ont déployé de grandes banderolles vertes et des affiches à l'effigie des hommes d'affaires et des hommes politiques convaincus de corruption après avoir été grassement rétribués par Odebrecht et réclamé leur retrait de la scène politique du pays. Le «Manifeste pour la fin de l'impunité» lu en marge de cette manifestation, exige «un rapport audité des paiements réalisés par «Odebrecht» et ses associés locaux aux campagnes électorales du Président Danilo Medina». Ce dernier avait pour principal stratège électoral du Président Medina et intermédiaire chargé de distribuer les «commissions» versés par ladite entreprise, un certain Joao Santana condamné au Brésil à huit années d'emprisonnement pour «corruption». Avec 92 millions de dollars la République Dominicaine arrive en troisième position derrière le Brésil et le Vénézuela en matière de «pots-de vins» distribués par la célèbre entreprise brésilienne de BTP. Ainsi, durant cette «Marche verte » qui s'est déroulé sans incidents et qui, selon le journaliste Huchi Lora aurait rassemblé beaucoup plus de monde que celle du 22 Janvier dernier, les dominicains de tous âges et de toutes conditions, ont, par milliers, réclamé que soit incarcéré tout employé de l'administration publique convaincu de corruption.