Présidence du CPS : Le Maroc salué pour son leadership    Evolutions du dossier du Sahara marocain : Scénarios de dénouement à l'approche du 50e anniversaire de la Marche Verte    Maroc : promulgation de la loi organique encadrant le droit de grève, validée par la Cour constitutionnelle    Allemagne : Le chancelier Olaf Scholz et son gouvernement officiellement déchargés de leurs fonctions    Le Niger entre dans une nouvelle ère avec l'application des recommandations des Assises nationales    Casablanca renforce ses efforts pour l'entretien du mobilier urbain et l'amélioration du paysage général    RAM - China Southern Airlines : Un MoU pour renforcer la connectivité avec l'Afrique    Banques : le besoin en liquidité à 131,9 MMDH en février    Places financières : Casablanca conserve son capital séduction    PwC : 81% des dirigeants marocains optimistes quant aux perspectives de croissance économique    DigiSchool 2025 : 36.000 élèves prêts à être formés aux nouvelles technologies    Délais de paiement : Piqûre de rappel de la DGI    Gaza: Hamas affirme qu'Israël pourrait "tuer ses propres otages"    Talbi, Sahraoui et Nadir... leur absence au cas par cas    Azzedine Ounahi, en passe de revenir à l'OM    16es. Coupe du Trône: FAR-MAS, le choc de la soirée    Q ; CDM 26 Afrique : Le Maroc attend l'homologation de sa qualification    Eliminatoires Mondial 2026 : Le Maroc file à grand pas vers une troisième qualification successive    Walid Regragui : «La qualité technique a fait la différence face à la Tanzanie»    UA: Níger y Gabón saludan la iniciativa de Marruecos para la reintegración de los países en transición política    France : The CFCM announces Eid al-Fitr this Sunday    Enseignement supérieur : El Midaoui s'entretient avec son homologue français    Egalité de genre dans les politiques publiques et les ODD : principales recommandations du HCP    Accidents de la circulation : 22 morts et 2.490 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    La Zahria de Marrakech revient pour une 13ème édition    Le Polisario sera-t-il exclu du prochain sommet UE-UA ?    Q. CDM 26 (AMSUD) : L'Argentine humilie le Brésil !    Dans une lettre adressée à Bourita, le Burkina Faso remercie le Maroc pour son soutien dans la levée de la suspension de son adhésion à l'Union africaine    Morocco's oil deal with Israeli firm sparks debate in Spanish Senate    Secteur extractif : une bonne dynamique à fin 2024    Eliminatoires Mondial-2026 : le Maroc surclasse la Tanzanie, un point le sépare du frisson américain    Communiqué officiel démentant des déclarations attribuées à Amr Moussa concernant le Maroc    Un homme en crise de démence saccage la gare de Rabat avant d'être interné à l'hôpital Ar-razi    Immigration clandestine : deux suspects interpellés à Tétouan et Chefchaouen    Espagne : Les explorations pétrolières israéliennes au Sahara examinées au Sénat    Syrie : La mort d'une enfant marocaine dans le camp d'Al-Roj fait réagir les familles    « Tourat Al Maghrib » : une série documentaire d'envergure pour valoriser le patrimoine marocain    Nass El Ghiwane, Saïd Tichiti et Kader Tarhanine célèbrent les 20 ans du Festival des Nomades    Algérie: de l'offensive contre la France à la soumission de Tebboune    Syrie : Plusieurs morts dans une attaque de char israélien dans le sud    L'administration Trump partage par erreur avec un journaliste des informations militaires confidentielles    Ethiopie. Les réformes économiques portent leurs fruits    « Hola Bamako », appelle à la solidarité entre les peuples    Platini et Blatter de nouveau acquittés en appel en Suisse    La Fondation Jardin Majorelle et la Fondation Ali Zaoua ensemble pour l'accès à la culture des jeunes Marocains    La 18ème édition du Moussem de Tan-Tan du 14 au 18 mai    Un linguiste néerlandais consacre 40 ans à la compilation d'un dictionnaire Tachelhit-Français    Découverte d'une structure souterraine massive sous les pyramides de Gizeh    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Appel à une gouvernance sécuritaire compréhensive et démocratique
Publié dans Albayane le 13 - 03 - 2017

«L'approche sécuritaire, à elle seule, n'est pas suffisante pour faire faire fi des menaces terroristes», a souligné Abdelhak El Khayam, directeur du Bureau Central d'Investigation Judiciaire (BCIJ), lors du Colloque national placé sous le thème : «La régionalisation et les politiques sécuritaires», ayant eu lieu à Tanger le 10 mars 2017 et organisé par la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima en partenariat avec le Centre marocain de la Démocratie et la Sécurité et la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de la ville du détroit.
Pour le parton du BCJI, le traitement du phénomène du terrorisme nécessite d'abord une approche économique et sociale, tout en appelant les intellectuels marocains à s'impliquer activement dans les efforts déployés par l'Etat dans la lutte contre l'extrémisme. En termes plus clairs, «le phénomène du terrorisme trouve sa principale source dans l'idéologie et ne peut être combattu que par les intellectuels et penseurs qui devraient assumer leur mission, celle de la lutte contre toute les idées extrémistes qui nourrissent la haine», a-t-il laissé entendre. Dans le même ordre d'idées, le patron du BCIJ a expliqué que la stratégie de l'Etat marocain en matière de lutte contre le terrorisme, qui se base sur la vigilance des forces sécuritaires, tire ses fondements d'une approche proactive et anticipatrice et ce, dans le cadre du respect des droits individuelles et collectives et des procédures portant sur la garantie juridictionnelle, notamment la présomption d'innocence et le droit à un procès juste équitable.
Prévention contre la torture
De son côté, Mustapha Manouzi, président du Centre marocain pour la Démocratie et la Sécurité s'est étalé dans son intervention sur le fait que la gouvernance sécuritaire est un élément clé des politiques publiques, nécessitant une approche transversale et une implication de tous les acteurs dans le processus décisionnelle. Faisant allusion aux recommandations de l'Instance Equité-Réconciliation, Manouzi a appelé les responsables de l'Etat à la mise en œuvre du mécanisme national de la prévention contre la torture, dispositif indispensable permettant un contrôle des pratiques sécuritaires et la consécration de la responsabilité des acteurs concernés afin d'assurer une certaine transparence dans la gestion des processus d'interventions sécuritaires. D'ailleurs, pour le militant des droits de l'Homme, l'un des aspects positifs de la nouvelle ère, c'est que le pouvoir suprême du pays a fondé sa légitimité sur la rupture avec le passé en adoptant une posture légale-rationnelle.
Même son de cloche chez Abderrahim Tafnout, militant de gauche qui, pour sa part, a considéré que l'un des apports de la mouvance sociale qu'a connue le Maroc ces dernières années, consiste principalement dans l'appropriation de l'espace public par les citoyens et leur émancipation du sentiment de la peur. Toutefois, l'intervenant a considéré qu'il est temps de passer d'un «rapport de place» vers un «rapport interactif», basé sur la consultation entre les acteurs visant la construction «d'une action sécuritaire commune et partagée».
Par ailleurs, Abdellah Saaf, professeur de science politique, a axé son intervention sur la politique sécuritaire de l'Etat et ses transformations historiques, indiquant que la réforme de la sécurité a été souvent liée aux revendications de la démocratisation et des droits de l'Homme.
Pour l'intervenant, la question sécuritaire, qui est d'ailleurs complexe et qui reflète les mutations de la société a souvent fait le monopole du pouvoir central. Et ce n'est qu'après l'affaire du «Commissaire Tabet» que la réforme de la sécurité a fait surface dans le débat public et a été inscrite dans l'agenda du pouvoir central du pays, faisant dans ce sens référence au discours de Feu Hassan II en 1993. A cela s'ajoute les événements du 16 mai 2003 pour que cette orientation générale devienne de plus en plus renforcée.
Pour le directeur du Centre des Etudes et Recherches en Sciences Sociales (CERSS), la représentation de la question sécuritaire a connu un changement considérable auprès des citoyens qui exigent aujourd'hui de plus en plus de sécurité (manifestation de Beni-Mellal, Fès), sachant qu'auparavant, la population n'appréciait guère les penchants sécuritaires de l'Etat.
Cependant, selon le professeur, l'élaboration d'une politique publique dédiée à la sécurité ne peut se faire sans l'institutionnalisation des pratiques d'interventions sécuritaires, notamment en ce qui concerne les manifestations non-autorisées et qui comportent un risque de déviation. D'une manière générale, seule une approche sécuritaire compréhensive et participative est capable d'instaurer un véritable service public dans le domaine sécuritaire, a-t-il conclu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.