Comme précédemment mentionné, la Chambre de commerce, d'industrie et de services d'Agadir (CCISA) a tenu, jeudi dernier, sa session ordinaire au siège de la province de Taroudant. Une occasion pour valoriser, à juste titre, les retombées positives multiples de la nouvelle autoroute Marrakech/Agadir, auxquelles les travaux de cette rencontre ont consacré toute la cérémonie matinale. A cet effet, on fit appel à Hicham Nehmoucha, directeur des routes au ministère de l'équipement et du transport, à Abderrahim Oummani, président du Conseil régional de tourisme (CRT), à Abdelouahab Jabri, directeur du conseil régional d'investissement (C.R.I). Cette session à laquelle ont assisté également le gouverneur de la province, les parlementaires, les élus de la région, les chefs des services extérieurs, les représentants de la presse régionale et nationale…a rendu un vibrant hommage à tous ceux qui ont initié et enfanté ce formidable chef d'œuvre, particulièrement la sollicitude Royale et le comité local en charge de ce dossier, dès ses premiers jalons, il y a un peu moins d'une décennie. Le président de la CCISA, Said Dor, n'en revenait pas, devant cette belle prouesse. «L'Histoire aura scellé la contribution notoire de la chambre dans l'élaboration et la matérialisation de ce projet/rêve qui habitait toute une communauté régionale pour combler les aspirations des populations en état d'enclavement et de précarité infrastructurelle, de relever la compétitivité du produit agricole, maritime, touristique et investissemental, d'intégrer la région Souss Massa Drâa (SMD) dans le développement économique du Maroc», lance-t-il à l'assistance dont les sentiments révélaient des tons d'euphorie collective. Dans le même ordre d'idées, le président de la chambre, tout auréolé de cette performance régionale, mit en exergue les répercussions avantageuses de l'autoroute, notamment la redynamisation des secteurs prioritaires, en particulier l'industrie touristique, du fait de la liaison rapide des deux pôles essentiels, en l'occurrence Marrakech et Agadir, l'accessibilité accrue des marchés pour les secteurs de l'agriculture et des pêches maritimes, la diminution des accidents effroyables qu'a toujours connus la route nationale, en raison de la densité du trafic, en plus du désenclavement économique, grâce au rétrécissement de la durée du trajet Casablanca/Agadir à quatre au lieu de huit heures. « La position géostratégique du pays, en tant que point d'intersection entre l'Afrique, l'Europe et le reste du monde a permis l'acheminement Nord-Sud et Ouest-Est. Ce qui nécessite une attache à travers un réseau routier au niveau des enjeux de la modernisation et du rehaussement des services au profit des citoyens et des visiteurs et un rapprochement en termes d'infrastructures, comparativement avec les partenaires du Maroc et ses rivaux en matière de technologie, dans une logique caractérisée par la vitesse et l'émulation atroce » conclut-il. Dans son exposé, le responsable ministériel a surtout mis l'accent sur les aspects technique et économique de ce projet structurant dont le coût s'élève à huit milliards de dirhams, alors que le président du CRT se focalisa sur son impact sur le tourisme, plus spécialement interne qui devrait, en perspective, atteindre plus de 45% dans les années à venir, tout en renforçant, pour ce faire, les capacités d'accueil appropriées. Pour sa part, le directeur du CRI s'est étendu sur les incidences privilégiées de l'autoroute sur les autres secteurs économiques qui ne cessent de flamboyer dans une région regorgeant de potentialités indéniables. Au terme de ce débat fructueux qui valorisa vivement cet envol autoroutier, cette séance préliminaire s'est achevée par l'adoption unanime d'une recommandation selon laquelle il est sollicité des responsables centraux concernés de s'atteler à édifier une double voix reliant la commune rurale d'Amskroud et la province de Taroudant. L'ordre du jour de cette session allait se poursuivre l'après midi autour des questions d'ordre organisationnel et fonctionnel.