CFG Bank a dressé son analyse du secteur Minier. La banque d'affaires estime que des niveaux de cours bas représentant un risque sur la faisabilité des projets à l'international. La politique de couverture des entreprises minières a été très timide ces deux précédentes années; l'implémentation de la nouvelle stratégie est toujours attendue pour Managem. Dans le cas de Campagne Minière de Touissit (CMT), l'entreprise ne communique pas ses positions de couverture, ce qui nous pousse à considérer dans nos prévisions une exposition totale au cours mondiaux des matières premières. Pour le groupe Managem (incluant sa filiale SMI), l'entreprise a encore une fois manqué un gain considérable en ne couvrant pas de grandes quantités de sa production (surtout les métaux précieux, lorsque les prix étaient historiquement hauts et les consensus clairement à la baisse). Rappelons que durant la décennie (2002-2012), le groupe Managem a essuyé les retombées négatives d'une mauvaise politique de couverture, avec un manque à gagner de près de 100m$/an. Le management de l'entreprise avait expliqué qu'il adoptait une nouvelle stratégie concernant les couvertures, celles-ci étant désormais limitées à 3 ans maximum, et basée sur un principe de couverture dégressive des quantités produites sans jamais dépasser 50% de la production. Cette nouvelle stratégie semble ne pas avoir été entièrement implémentée pour l'instant. Pour l'année 2016, La mine de SMI, après beaucoup de retard, devrait connaître la montée en puissance de sa mine avec une production en augmentation que nous estimons à 210TM ou 7,4MOz (+17%), et ce en lien avec l'extension de la capacité de la mine fin 2013 de 50% à 300TM. Concernant la production aurifère, CFG s'attend à une stabilisation de cette dernière reflétant ainsi l'atteinte par le projet de Bakoudou (Gabon) de son régime de croisière, et en attendant les nouvelles annonces du groupe concernant les projets aurifères de Mimco (Soudan) et Etéké (Gabon). Rappelons que les mines aurifères de Managem sont désormais uniquement à l'international, et que certains projets semblent avoir pris plus de temps qu'initialement prévu dans leur développement (entre 2 et 3 ans) et devraient contribuer aux performances de l'entreprise qu'à partir de 2018. La production de Cuivre devrait connaître une stabilisation après la montée en régime de l'ensemble des projets lancés ces dernières années. La production de Cuivre en RDC (projet Lamikal) est toujours sous étude de faisabilité selon le management de l'entreprise (conjointement avec la production de Cobalt sur le même site minier), ce qui situe également le report de son lancement à entre 2 et 3 ans.