La journée internationale de la femme célébrée aujourd'hui est l'occasion de revenir sur le parcours de ces femmes marocaines dont l'étoile brille de l'autre côté de l'Atlantique. Les domaines varient, mais les talents continuent d'enchanter. Des neurosciences à l'océanographie, en passant par l'entreprenariat, les noms des femmes marocaines se font une digne réputation à l'international. Rabia Bouali, ingénieure marocaine en neurosciences, fait partie de l'une de ces ambassadrices du Royaume. A 52 ans, l'ingénieure marocaine s'est frayé une place au sein de la communauté scientifique de sa ville de résidence Bordeaux, en France. Après avoir obtenu une licence en biologie-géologie à l'université Abdelmalek Saadi de Tétouan, Rabia s'inscrit à l'université de bordeaux où elle décroche brillamment un doctorat en neurosciences. Elle intègre plus tard le même établissement en tant que chercheuse. Aujourd'hui, la chercheuse marocaine consacre l'ensemble de ses travaux au traitement de la douleur chez les animaux. La native de Ksar El Kébir est aujourd'hui membre du comité d'éthique de Bordeaux en expérimentation animale. Elle est membre active de l'institut interdisciplinaire de neurosciences. Elle fait partie des chercheurs franco-marocains qui ont contribué à la création du réseau de l'institut national de la santé et de la recherche médicale en 2009. Elle s'engage également dans l'action humanitaire et associative, au profit des filles du monde rural et des régions enclavées au Maroc. Nadia Aarab se démarque quant à elle dans un domaine quelque fois méconnu du grand public, l'océanographie. C'est en Norvège que le rêve de Nadia, nourri depuis son enfance, devient réalité. Installée dans le pays depuis 2005, sa mission est d'évaluer les risques environnementaux des projets pétroliers et de proposer des solutions pour la prévention contre le déversement d'hydrocarbures et les rejets de forage. L'océanographe est aujourd'hui recherchée par de nombreuses compagnies pétrolières du pays scandinave. Elle travaille dans un institut d'océanographie dans la ville côtière de Stavanger, l'une des plus grandes stations de production de pétrôle en mer en Norvège. Elle est conseillère de plusieurs sociétés d'exploration et de production de l'or noir dans la mer du nord. Après un master obtenu à Agadir en 1999, Nadia s'envole pour la France où elle décroche un DEA au centre d'océanologie de Marseille. Plus tard, elle prépare sn doctorat en océanographie au centre national de la recherche scientifique (CNRS) en collaboration avec 32 laboratoires. En 2004, elle remporte le Prix du meilleur jeune chercheur décerné par le Congrès international des Sociétés européennes de malacologie. Les réalisations foisonnent, mais les ambitions aussi. Aujourd'hui, Aarab envisage fonder prochainement une chambre de commerce arabo-norvégienne pour transférer le savoir-faire de la Norvège dans le domaine de l'exploitation pétrolière. A 41 ans, Soulaima Gourani, est une femme avec plusieurs casquettes. La Marocaine est conseillère auprès de managers, conférencière en motivation, auteure et surtout entrepreneure. La native de Safi déborde depuis son enfance de l'énergie d'impacter positivement la vie des autres. Lauréate de l'école de commerce de Copenhague, elle est reconnue comme l'une des brillantes femmes d'affaires du Danemark. Elle est décorée «Etoile montante» à l'âge de 28 ans. Après avoir travaillé à HP et chez le géant danois AP, Moller Maersk, elle dirige la filiale d'une entreprise norvégienne spécialisée dans l'internet. En 2012, elle est choisie par le Forum économique mondial parmi 192 leaders du management pour 2012-2017 et figure aussi dans l'édition 2014 des "40 jeunes leaders européens de moins de 40 ans" ("40 under 40"), un programme financé par l'Union européenne. En 2014, elle est désignée membre de l'éminente académie Global teacher prize qui accorde un prix annuel d'un million de dollars à un professeur dont l'influence a inspiré ses étudiants et son milieu.