C'est ce mercredi 10 février que les parlementaires français voteront pour ou contre le texte présenté par le gouvernement français sur la déchéance de nationalité et l'état d'urgence. Cette législation intervient suite à une année 2015 marquée par des attentats meurtriers à Paris. L'exécutif propose un texte qui doit encadrer la situation d'état d'urgence ainsi que la déchéance de la nationalité française des responsables et complices des actes terroristes. Même si le terme de «binationaux» qui a entravé ce projet dès le départ et causé l'ire puis la démission de la ministre la justice de Manuel Valls, ce texte continue à diviser la classe politique française. Avant le vote, il y a certes un parti qui votera majoritairement pour ce texte, à savoir le front national. Même si sa représentativité est minime (4 parlementaires), il est talonné par la droite modérée. Avec leurs 414 parlementaires (Sénat et Assemblée) Les Républicains (LR, premier parti d'opposition) et les centristes de l'UDI sont divisés. Si la majorité des centristes est contre, les Républicains sont divisés entre Sarkozystes (pour) et Fillonistes (contre). A gauche, si les 63 élus communistes, du Front de gauche et des écologistes voteront contre ce texte, les 397 socialistes restent très divisés, même s'ils ont réussi à éliminer du texte le mot «bi-nationaux» qui semblait avoir une consonance ethnico-religieuse. Le suspense est donc entier, mais une chose est sûre : la victoire du « Non » donnera un coup de grâce à toute velléité de candidature de François Hollande à la prochaine présidentielle.