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Mohamed Nabil Benabdellah : 54 agglomérations sont déclarées «Villes sans bidonvilles» Lors d'une rencontre organisée par «La vie éco» autour de l'immobilier
54 villes se sont débarrassées de leurs baraques avec 248.659 ménages ayant vu leurs conditions d'habitat s'améliorer, dans le cadre du programme «Villes sans bidonvilles», a affirmé, mardi soir à Casablanca, le ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville, Nabil Benabdallah. Animant une rencontre intitulée «L'immobilier à l'épreuve de la qualité», organisée par l'hebdomadaire «La vie éco», M. Benabdallah a souligné que le programme du logement social à 250.000 Dhs a connu la signature de plus de 800 conventions pour plus de 1.300.000 logements, ajoutant que plus de 500 projets ont été mis en chantier pour plus de 410.000 logements et plus de 180.000 logements ont reçu les certificats de conformité. Pour le logement à faible valeur immobilière temporaire (VIT), M. Benabdellah a noté qu'à fin août 2015, plus de 57.000 unités (dont près de VIT de 31.000 achevés) sont mis en chantier ajoutant que pour le logement classe moyenne, 39 conventions ont été déposées pour la réalisation de près de 15.000 logements. Pour les villes nouvelles, le ministre a expliqué que 7 villes nouvelles (dont 4 par les sociétés Al Omrane à l'horizon 2020 sur plus de 3.700 ha) ont été réalisées précisant que pour le programme de traitement de l'habitat menaçant ruine, 4.086 constructions ont été traitées, sur les 43.697 constructions recensées par le ministère de l'Intérieur en novembre 2012, 9.068 constructions ont été concernées par des programmes engagés en 2013 et 7.734 constructions sont en cours d'engagement. M. Benabdallah a, par ailleurs, fait savoir que le ministère de tutelle préside 13 commissions techniques de normalisation visant la promotion de la qualité des matériaux de construction, l'amélioration de la compétitivité des industriels des matériaux de construction, la promotion de la sécurité des utilisateurs de ces produits ou encore le renforcement de l'arsenal normatif marocain concernant les produits de construction par l'homologation des normes internationales. Ces 13 commissions concernent la construction immobilière, la quincaillerie, les carreaux de revêtement, les produits en terre cuite, la plomberie, le vitrage et la miroiterie, la menuiserie des portes et des fenêtres, la robinetterie et les produits sanitaires, l'isolation thermique, l'isolation acoustique, la performance des bâtiments et la construction durable. Ces commissions ont adopté, à ce jour, environ 1103 normes. Le ministre a appelé, mardi soir à Casablanca, à assurer au citoyen un logement décent et approprié, conformément aux engagements internationaux du Maroc en faveur du développement humain, la protection de l'environnement ou encore la lutte contre les changements climatiques. M. Benabdallah a souligné l'importance de réduire le déficit en logement de 840.000 à 400.000 (objectif du programme gouvernemental 2012-2016) notant que le déficit actuel est de 580.000 logements. Il faut répondre aux besoins croissants en terme de logements (Taux d'urbanisation important de 60 pc selon le Recensement Général de la Population et de l'Habitat RGPH-2014), diversifier l'offre en logement social, en produit destiné à la classe moyenne, en villa économique ou en logement locatif - Plan''ljar'', a-t-il affirmé, notant qu'il faut aussi promouvoir la sécurité, la qualité et la durabilité dans le secteur de la construction et l'immobilier. En ce qui concerne les objectifs stratégiques, le ministre a cité parmi ces objectifs les enjeux de réaliser les programmes et répondre aux défis tout en veillant sur la promotion de la sécurité et la qualité dans l'acte de bâtir dans un cadre partenarial et concerté. Ce cadre comprend la réforme et la modernisation de l'arsenal juridique qui consiste à mettre en place des référentiels techniques, administratifs et réglementaires pour maitriser l'acte de bâtir et organiser le secteur de la construction, le renforcement du professionnalisme et de l'organisation du secteur à travers la normalisation, la certification, la qualification et la classification des entreprises. Ce cadre prévoit également l'incitation des professionnels et des institutionnels concernés à fédérer leurs efforts pour l'amélioration de la qualité en amont de la conception des projets de construction, la promotion de l'efficacité énergétique dans les projets d'Habitat afin de réduire la consommation énergétique et réaliser des économies d'énergie à court, moyen et long termes. En ce qui concerne le Code de la Construction, qui est en cours d'approbation, le ministre a souligné que ce projet de loi vise l'amélioration du processus de production de logement au niveau de la sécurité, de la qualité et de la durabilité. C'est un référentiel technique, réglementaire et administratif qui vise l'organisation du secteur de la construction et la maitrise de l'acte de bâtir, a-t-il précisé. Pour ce qui est de réglementation technique, M. Benabdallah a expliqué que l'objectif consiste à ce niveau à produire une nouvelle génération de constructions respectant des prescriptions minimales d'efficacité énergétique en fonction des zones climatiques. Ces prescriptions concernent notamment la conception et l'orientation du bâtiment, l'isolation thermique de l'enveloppe du bâtiment (murs, toiture et plancher bas), la conception des ouvertures et l'optimisation de leur dimensionnement. Pour la réglementation parasismique (RPS 2000 version 2011), il a précisé que ce règlement édicte les dispositions techniques de génie civil et de conception architecturale permettant aux bâtiments de résister aux secousses sismiques et la mise à jour de la réglementation parasismique (RPS 2000) pour accompagner l'évolution incessante du génie parasismique. Et d'ajouter que les pouvoirs publics veillent à promouvoir l'entreprise nationale et l'inciter à s'organiser, s'encadrer et s'équiper à travers l'instauration d'un système de qualification et de classification des entreprises visant notamment la lutte contre la concurrence déloyale, l'organisation du secteur de l'habitat dans un cadre structuré, la constitution d'une banque de données sur les entreprises et l'amélioration de la transparence dans l'attribution des marchés. Ce système a permis, jusqu'à aujourd'hui la qualification et le classement de 1914 entreprises, a relevé le ministre.