Depuis quelques jours, l'abattage des bovins et caprins dans les abattoirs des souks hebdomadaires est interdit. La décision aurait été notifiée oralement aux responsables communaux, selon des sources bien informées. A dire que les bouchers et les citoyens, en général, devront se contenter du bétail abattu au niveau des abattoirs de Casablanca. Une mesure prise, en prévention de l'épidémie de la fièvre aphteuse qui sévit depuis plusieurs semaines, au niveau national. La maladie qui touche les bovins aurait traversé la frontière de Sidi Bennour pour se propager à Settat et El Jadida. La décision démontre l'urgence du problème. Et pourtant, du côté de l'office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), chargé entre autres d'assurer la surveillance sanitaire des animaux, c'est un silence couplé à des mesures qui règne. Une réaction qui turlupine à plus d'un niveau. Depuis quelques jours, l'abattage des bovins et caprins dans les souks est interdit. La décision a été prise par l'intérieur, selon des sources bien informées. A dire que les bouchers et les citoyens, en général, devront se contenter du bétail abattu au niveau des abattoirs. Une mesure prise, en réponse à la fièvre aphteuse enregistrée depuis quelques jours, au niveau national. La maladie qui touche les bovins aurait traversé la frontière de Sidi Bennour pour se propager à Settat et El Jadida. La décision de l'intérieur démontre l'urgence du problème. Et pourtant, du côté de l'office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), chargé entre autres d'assurer la surveillance sanitaire des animaux, c'est un silence couplé à des mesures formelles. Une réaction qui turlupine à plus d'un niveau. Par mesure de protection de la santé des citoyens, l'intérieur est intervenu. Plusieurs caïds de la ville blanche ont ainsi interdit l'abattage des animaux dans les souks, des lieux favorables à la propagation du virus. Une décision qui a été saluée par plusieurs professionnels du secteur. «L'interdiction par le ministère de l'abattage dans les souks est une bonne décision car elle permet d'éviter le travail illégal et la propagation de la maladie. C'est vrai que les gens ont besoin d'argent mais on ne peut pas mettre en péril la santé des consommateurs », déclare Fenniri Ben Mbarek, président de l'association nationale ovine et caprine (ANOC), à Al Bayane. En début de semaine dernière, l'ONSSA a annoncé la présence de la fièvre aphteuse dans le Royaume. L'office chargé de la sécurité alimentaire a listé des mesures formelles, notamment : la restriction des déplacements des animaux, l'interdiction des lieux de rassemblement des animaux, le renforcement de la surveillance sanitaire du cheptel au niveau national. Pas surprenant qu'au niveau des fédérations, les choses n'aient pas vraiment bougé. L'ANOC n'aurait fait jusque-là qu'un travail de sensibilisation des éleveurs, leur proscrivant le transport de leurs animaux vers les foyers de la fièvre et pas plus. L'ONSSA a lancé également une campagne de vaccination du cheptel contre la fièvre. Et pourtant, dans son bilan de 2014, l'office avait annoncé que «suite à l'apparition de la fièvre aphteuse en Algérie, un plan de surveillance renforcé de la maladie avait été mis en œuvre et une vaccination de tout le cheptel bovins avait été réalisée». Ces actions auraient permis «de maintenir notre pays indemne vis-à-vis de cette maladie», avançait l'ONSSA. La réaction de l'office sur le dossier de la fièvre aphteuse n'est pas sans rappeler d'autres dossiers, à l'instar des pesticides obsolètes. Ce n'est qu'à la suite du refus par l'union européenne de 6 mille tonnes de menthe marocaines, que l'office a finalement interdit ces produits au niveau national. Concernant le dernier rapport de l'organisation mondiale de la santé (OMS) sur les viandes rouges et la charcuterie, aucune réaction officielle de l'office sur le dossier n'a été faite malgré la teneur des conclusions du rapport. Aujourd'hui, plusieurs professionnels du secteur déplorent ces réactions. «Parfois c'est nous qui relançons l'ONSSA sur plusieurs questions », confie l'ANOC. Selon l'association, l'office devrait jouer son rôle en veillant au vaccin et au traitement des animaux, surtout qu'un cas de blue-Tongue (maladie bovine) aurait été identifié dans une région du Royaume. L'ONSSA est chargé entre autres, d'assurer la protection sanitaire du patrimoine végétal et animal national, d'appliquer la réglementation en vigueur en matière de police sanitaire vétérinaire et phytosanitaire, d'autoriser ou d'enregistrer les exploitations d'élevage, de contrôler et de procéder à l'homologation des pesticides...