A l'instar des autres quotidiens nationaux, le prix de votre journal Al Bayane passe de 3 à 4 DH. Un dirham de plus, cela veut dire un journal plus cher que d'habitude. Nous sommes conscients que ce n'est pas une nouvelle réjouissante, surtout par les temps qui courent. Mais nos lecteurs qui nous connaissent de longue date et connaissent notre attachement à la sauvegarde des droits et des acquis des classes populaires, de leur pouvoir d'achat notamment (c'est même notre raison d'être en tant que quotidien, fonctionnant comme marqueur génétique), et savent que c'est une décision que nous n'avons pas prise de gaieté de cœur. Si cela arrive aujourd'hui, alors que c'était à l'ordre du jour depuis longtemps, c'est parce qu'il y a urgence. Péril en la demeure. Urgence à défendre un acquis tout aussi important, celui du droit à l'information via un paysage de presse qui garantit la pluralité et la diversité des opinions et des analyses proposées aux lecteurs. Et dans le cas précis de nos journaux (Al Bayane et Bayane Al Youm), il s'agit du droit à l'existence d'une presse qui a toujours été l'emblème d'une vision progressiste et moderne des questions nationales, politiques et sociales.