Dans une déclaration à la MAP, M. Hajji, qui a salué la décision de la filiale de Palmeraie Développement, RDS, de rejoindre la cote casablancaise par voie d'augmentation du capital social de 1,3 milliard de dirhams (MMDH), s'est dit optimiste quant aux introductions en bourse en 2015. «La Bourse de Casablanca est un véhicule de financement de l'économie, au service de l'ensemble des entreprise du pays», a-t-il souligné, affirmant que deux entreprises de renommées sont déjà sur les rangs de s'introduire en bourse, au cours de la première moitié de l'an prochain. «Le papier frais draine l'épargne vers le marché, génère de la liquidité et rend le marché plus attractif, tant pour les émetteurs que pour les investisseurs», a-t-il relevé, ajoutant que la Bourse de Casablanca compte accueillir de plus en plus d'entreprises à la cote, ce qui devra consolider la confiance, insuffler une nouvelle dynamique à la Place et améliorer sa performance. Dans le même sillage, Othmane Benassila, analyste au Crédit du Maroc Capital (CDMC) a estimé que l'adhésion de nouvelles sociétés à la BVC serait de bon augure pour alimenter le marché marocain en papier frais et de qualité. L'analyste financier a également ajouté qu'une relance seine et pérenne de la BVC ne pourrait être effective, sans la mise en place d'une réforme concrète du marché financier ainsi que des mesures susceptibles de moderniser le cadre législatif de la cote. En novembre dernier, la filiale marocaine du groupe pétrolier Total a annoncé son intention d'introduire 15 pc de son capital à la Bourse de Casablanca avant la fin du semestre prochain. Une opération à travers laquelle Total Maroc «ambitionne de consolider sa position sur le long terme et d'accompagner le pays dans la poursuite de sa croissance». Le marché se fait également l'écho d'une prochaine introduction en bourse de l'opérateur portuaire Marsa Maroc. Un appel d'offres a été lancé, par le ministère de l'Economie et des Finances, en vue de la réalisation d'une mission d'évaluation et de placement à la Bourse de Casablanca d'une part minoritaire du capital de la société, détenue à 100 pc par l'Etat. Leader national de l'exploitation de terminaux portuaires, Marsa Maroc est présent dans 9 ports où il offre des services de manutention, de stockage et de logistique portuaire ainsi que des services aux navires. Depuis sa création en décembre 2006, il s'est engagé dans un processus de développement en phase avec la dynamique que connaît le secteur de la logistique au Maroc. La société ambitionne aussi de devenir un opérateur portuaire de référence sur le plan régional, avec une expansion notamment vers l'Afrique de l'Ouest et le Maghreb. L'introduction en bourse constitue un moyen, parmi d'autres, qui permet aux entreprises d'accéder au financement sans recourir à l'endettement tout en minimisant les frais financiers. Avec une seule IPO par an, durant les trois dernières années, la Place casablancaise peine à alimenter le marché en papier frais. Une situation qui s'accompagne par une augmentation du nombre des radiations, qui ont atteint leur pic en 2010 avec 4 sociétés radiées, contre 2 introductions seulement. A partir de 1993, les introductions à la Bourse de Casablanca ont été relancées par les opérations de privatisation. Ces opérations ont contribué à la dynamisation du marché boursier en introduisant de nouvelles sociétés et en suscitant l'intérêt auprès du public pour la bourse. De ce fait, la Bourse casablancaise s'est inscrite dans une tendance haussière et ce, jusqu'en 1998. Toutefois, sous l'impact des quatre années de morosité (1999-2002), la BVC a connu une phase creuse au niveau des introductions entre 2000 et 2003. Néanmoins, suite à la reprise vigoureuse du marché boursier (2003-2007), les opérations d'introduction ont repris en 2004 et 2005 avant de s'accélérer en 2006 et 2007. Cependant, en 2008 le marché boursier a manifesté des signes d'essoufflement, affecté par l'effet psychologique de la crise financière internationale, ce qui s'est traduit par la décélération du rythme des introductions, avec 5 nouvelles recrues, contre 10 en 2007 et 10 autres une année auparavant. Entre 2001 et 2014, la Bourse de Casablanca a enregistré 40 introductions et près d'une vingtaine de radiations, ce qui porte le nombre de sociétés cotées à 75, relevant de 22 secteurs.