Depuis que la responsabilité d'organisation du second forum mondial des droits de l'homme a été assignée au Maroc, après celui du Brésil en 2013, le Conseil national des droits de l'homme, (CNDH) ainsi que ses treize commissions régionales, sont devenus des ruches. Mobilisation totale de tout le personnel en fonction au siège central ou à travers les commissions régionales pour faire réussir un événement de grande envergure. Outre la mobilisation des cadres du CNDH, L'Etat et toutes ses composantes sécuritaires, Les partenaires financiers et médiatiques du CNDH, Les ambassades du Maroc à l'étranger, tous n'ont ménagé aucun effort pour faciliter les déplacements, l'hébergement, la diffusion médiatique et le confort nécessaire des intervenants et des hôtes du Maroc qui se comptent en milliers, des parlementaires, des ministres, des journalistes, des politiciens, des juristes, des politologues, des activistes et acteurs associatifs, des institutions nationales, des établissements publics, des universités, des ONG internationales, des entreprises et syndicats. Le forum aussi compte plus de 300 forums thématiques, des ateliers de formations, des ateliers autogérés, des vernissages de grandes figures des arts plastiques et des programmes culturels et soirées festives animés par des artistes, chanteurs, luthistes groupes de jeunes, venus de tous les coins du monde. Pour cet effet, les organisateurs ont mis à la disposition des invités du Maroc, Un grand réseau de transport, de l'aéroport de Casa Mohamed V, de l'aéroport Menara de Marrakech, de la gare ONCF de Marrakech. Tous les hôtels, les centres de vacances, les Riads et les auberges sont réservés pour cet événement. Kech est devenue le centre du monde des droits de l'homme, elle était à la hauteur de ce choix. la lettre adressée par S.M le Roi aux participants du second forum des droits de l'homme, tenu à Marrakech du 27 au 30 novembre 2014, est un moment historique et propice pour le Maroc, pays en pleine mutation en droits de l'homme, pour faire connaitre à la présence de ce forum, les réalisations de notre pays, ses aspirations futures et ses projets en perspectives dans les plus proches délais, « Nous voudrions par la même occasion, disait S.M le Roi, exprimer la grande fierté du Royaume du Maroc d'accueillir cette deuxième édition du Forum mondial des droits de l'Homme dans la ville de Marrakech, terre de dialogue, de la diversité et de l'interaction féconde des cultures et des civilisations et Nous y voyons un hommage à Notre pays et à Notre continent... ». Certes, la diversité linguistique et culturelle de ce forum, n'a fait qu'enrichir ses thématiques et ses interactions. Faire passer sur scène en séance d'ouverture et de clôture, après le ministre de la justice et des libertés, des intervenants , espagnole, brésiliens, canadiens, suisses, britannique, libanais, sud africains, égyptiens, tunisiens et argentins est une grande réussite et un grand message à la communauté internationale de bien faire inclure les droits culturels et linguistiques des minorités nationales dans la législation intérieure de leur pays, et mettre tous les moyens nécessaires pour la promotion et la conservation du patrimoine ancestral des autochtones à travers le monde, symbole de la paix intérieure et de la sérénité des peuples. Compte tenu des anciennes générations des droits de l'homme et qui sont aujourd'hui même, d'actualité, S.M le Roi a évoqué d'autres catégories de vulnérabilités dans la société moderne et qui doivent aussi être pris impérativement en considération « ..... Comme la protection des droits des personnes âgées, les droits de l'Homme à l'âge du numérique, l'entreprise et les droits de l'Homme, l'habilitation juridique des pauvres et la justiciabilité des droits économiques et sociaux..... ». dans ce sens, il est inéluctable de signaler que le CNDH , notre institution nationale des droits de l'homme avait réalisé en 2013, par Mme Najat Mekkaoui et en collaboration avec les étudiants de master en droit de l'homme de l'université internationale de Rabat, les CRDH ainsi que les cadres du CNDH, un rapport sur les centres des personnes âgées à travers les provinces du pays, , et de signaler en même temps qu'une rencontre d'experts, du CNDH et d'autres institutions nationales, et au quelle ont également participé des membres des CRDH, à été mis sur pied l'été dernier au siège du conseil national des droits de l'homme à Rabat sous la présidence de Mr Driss Elyazami pour mettre en exergue la justiciabilité des droits économiques sociaux et culturels dans note pays. Cette lettre est considérée par des intervenants comme étant une plate-forme, une feuille de route pour un événement de telle grandeur, surtout que celle-ci a révélé aux congressistes les différents pas réalisés par notre pays dans le domaine des droits humains, leur protection et leur promotion. A cet égard, disait sa majesté, que notre pays a déposé au début de cette semaine les instruments de ratification du protocole facultatif de la Convention internationale contre la torture et autres traitements inhumains, cruels ou dégradants , convention que notre pays a ratifié depuis 1994 et stipulée comme étant un crime par l'article 22 de la constitution de 2011, et pour lequel des Mécanismes nationaux de prévention seront mis en place dans les mois qui suivent. Et d'ajouter que notre pays est aussi fier du Débat ouvert sur la peine de mort par la société civile Marocaines ainsi que par des juristes et des parlementaires, ceci aboutira certainement disait-il, à la maturation et à l'approfondissement de cette thématique. A cet égard, Le Maroc et en synchronisation avec ses principes d'aller de l'avant dans tous les domaines des droits de l'homme, il a procédé à la constitutionnalisation des droits des enfants qui constituent aussi pour notre pays une priorité et une préoccupation. Le Royaume du Maroc a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant ainsi que les deux Protocoles facultatifs inhérents à cette Convention, et qui concernent respectivement, l'implication d'enfants dans les conflits armés et la vente d'enfants, ainsi que la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. Et par la même le Maroc compte ratifier le troisième Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, protocole qui établit une procédure de présentation de communications. Le bilan du Maroc dans le domaine des droits de l'homme est aussi honorable et que personne n'a le droit de nier cette avancée extraordinaire qui gonfle d'orgueil tous les Marocains et qui couvre, la justice transitionnelle qui a permis à notre pays de se réconcilier avec son passé et d'indemniser tous ceux et celles qui ont subit les aléas de la détention arbitraire, de la disparition forcée ou simplement de traitements inhumains ou dégradants, pendant les années de plombs. les droits des femmes qui ont connu aussi une avancé surtout avec l'adoption du nouveau code de la famille, il reste aussi à imposer la parité à tous les niveaux de la vie publique et de faire de la femme l'égale de l'homme en droit. Le développement humain, un chantier qui ne cesse de donner des résultats très positifs en formation et en aide à la société civile afin de renforcer les capacités des acteurs associatifs à tous les niveaux. La réhabilitation de la culture Amazighe, un chantier à porte grande ouverte et qui nécessite d'autres efforts afin de conserver et de promouvoir cette composante culturelle et linguistique d'un Maroc divers et uni. le renforcement des institutions nationales des droits de l'Homme, un atout souhaitable pour ainsi démocratiser la participation de l'état dans la promotion des droits de l'homme à travers les différentes institutions humanistes du fait que le CNDH demeure depuis sa création une institution à bonne renommée à travers le monde et au sein des institutions et organismes onusiens. La gestion du champ religieux sur les bases de la tolérance et des préceptes pacifistes, humanistes et indissociables de la noblesse de notre moralité et de notre religion. Toutefois, D'autres chantiers sont sur l'agenda de renforcement et de protection des droits de l'homme, seront en cours d'exécution dans les jours à venir, tels dans la justice, la presse, la société civile, la gouvernance territoriale et la protection des groupes vulnérable. En revanche, si la perfection, disons nous est divine, le manque est une réalité, mais ce qui fait mal, c'est le manquement à l'accomplissement de son devoir, dans ce sens et afin de dresser toute déviation future, il est de notre devoir d'émettre des critiques, certainement évolutives et nécessaires pour la bonne marche d'autres activités.