France va expérimenter en Guinée des tests de diagnostic rapide pour Ebola, en particulier un test qui permet une réponse en moins de 15 minutes, a annoncé jeudi Jean-François Delfraissy, coordonnateur de la lutte contre Ebola pour la France."Cela changerait la donne d'avoir non pas un résultat en six heures" avec les tests classiques de laboratoire, tel qu'actuellement pratiqués, "mais en un quart d'heure seulement", a indiqué le professeur Delfraissy lors d'un point de presse sur Ebola au ministère français de la Santé. Cette fièvre hémorragique virale hautement contagieuse a fait au moins 4.922 morts pour 13.703 cas recensés au 27 octobre, en quasi totalité dans trois pays limitrophes d'Afrique de l'Ouest: le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces tests seront expérimentés en novembre par les équipes de Médecins Sans Frontières et dans le nouveau centre de soin de Macenta, en Guinée forestière, a-t-il ajouté. Le nouveau centre de soins de Macenta, géré par la Croix rouge française, devrait ouvrir ses portes avec 50 lits "probablement à la fin novembre". Cette ouverture sera suivie de celles, avant la fin décembre, de trois autres centres plus petits ailleurs en Guinée.Le responsable a en outre confirmé l'ouverture, "courant décembre", d'un centre de soins spécifique pour le personnel soignant guinéen atteint par Ebola, près de Conakry, géré par l'armé française. Une étude sur les Guinéens qui ont survécu au virus Ebola devrait parallèlement être mise en place "assez rapidement", a indiqué Bernadette Murgue, directrice adjointe de l'Institut de Microbiologie et Maladies Infectieuses (IMMI).La France porte l'essentiel de son effort dans le lutte contre Ebola sur la Guinée, tandis que les Etats-Unis se concentrent sur le Liberia et la Grande-Bretagne sur la Sierra Leone.