Le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, a fait savoir que le secteur informel contribue à la création de 58 pc des postes d'emploi, ce qui constitue une entrave de taille devant la mise en œuvre de la politique d'emploi dans le pays Selon le ministre, qui intervenait vendredi, lors de l'examen du budget de son département devant la commission de la chambre des représentants, cette participation importante du secteur informel échappe à la légalité et à toute couverture sociale. Il a par ailleurs affirmé que les diplômés universitaires sont les plus touchés par le phénomène du chômage et en particulier au niveau de certaines spécialités, reprochant aux jeunes diplômés de limiter leurs recherches d'emploi au seul secteur de la fonction publique. Ils refusent de s'aventurer sur d'autres créneaux ou de lancer des initiatives d'auto-emploi, a-t-il dit. Il a par ailleurs rappelé que l'opération des départs volontaires au niveau du secteur de la fonction publique, lancée dans le but de réduire la masse salariale de 13 à 9 pc, n'a pas atteint son objectif et qu'elle a enregistré pour le moment son niveau initial. En matière de formation professionnelle, a-t-il indiqué, le secteur souffre d'un certain nombre de dysfonctionnements et disparités entre les régions, notant que les jeunes issus des villes et régions à économie précaire ne sont pas suffisamment encadrés (cours perturbés, manque de staffs de formation). Le secteur souffre aussi de la limitation de la période de formation à 36 mois, a-t-il ajouté, rappelant que les trois programmes de l'ANAPEC (Moukawalati, IDMAJ, TAEHIL), ont donné lieu à des résultats en deçà des objectifs fixés. Ces programmes se sont en effet fixés comme objectifs de lutter contre le chômage moyennant l'encouragement à la création des TPE génératrices de richesse et d'emploi, de développer les ressources humaines de l'entreprise et améliorer son encadrement par le recrutement de jeunes diplômés, et d'améliorer son employabilité à travers l'acquisition des compétences nécessaires en vue d'occuper un emploi identifié. Pour ce qui est du programme IDMAJ, a-t-il dit, il a ciblé 288.000 personnes entre 2008 et 2012 et permis l'intégration de 58.000 d'entre elles (42 pc dans le secteur industriel, 38 pc dans les services, 10 pc dans l'agriculture et 5 pc dans l'hôtellerie). Quant au programme TAEHIL, il a ciblé 68.000 personnes et aidé à la qualification de 18.000 d'entre elles, a-t-il ajouté, indiquant que le programme Moukawalati a permis pour sa part la création de 4.300 entreprises dont 900 en 2011 ayant généré 11.000 postes d'emploi.