Le secrétaire d'Etat espagnol aux affaires Extérieures, Gonzalo De Benito, a fait part, jeudi à New York, de la satisfaction du gouvernement de Madrid du rapprochement entre le Maroc et l'Algérie qui pourrait « débloquer les négociations sur le Sahara» bien que l'Espagne doive être uniquement «témoin» de ce processus. Dans une conférence de presse au siège des Nations Unies, De Benito a précisé que «nous considérons très positive l'évolution des relations entre le Maroc et l'Algérie du fait que nous sommes actuellement devant la perspective que s'ouvrent les frontières entre les deux pays. Pour le gouvernement d'Espagne, ce rapprochement est «important» pour aboutir à une solution sur le futur du Sahara bien que, a dit le secrétaire, le gouvernement d'Espagne n'ait aucune intention de participer aux négociations sur cette question. “Ce que nous voulons est être témoin du processus, laisser les parties négocier et qu'il y ait des progrès dans le développement de l'Union du Maghreb Arabe, concrètement dans les relations entre le Maroc et l'Algérie », a expliqué De Benito. « Il est très positif pour toute la région » que soient instaurées de meilleures relations entre les deux pays maghrébins voisins, a-t-il souligné. Pour le moment, le gouvernement de Madrid ne prévoit aucun changement quant à la position adoptée par l'Espagne à l'égard de la question du Sahara, a dit De Benito. «Ce que nous cherchons est que soit atteinte une solution par la voie de négociation, que soient appliquées les résolutions des Nations-Unies et qu'il n'y ait pas de modification quant à la position adoptée par les gouvernements espagnols antérieurs» à l'égard de ce conflit, a encore expliqué De Benito. Dans ce contexte, il a signalé que son pays soutient les démarches de l'envoyé spécial de l'ONU dans la zone, Christopher Ross.