Qui n'a jamais passé une mauvaise nuit à tourner dans son lit, sans parvenir à trouver le sommeil ? Nous avons tous notre propre expérience avec l'insomnie, des difficultés à trouver le sommeil sont un problème de plus en plus courant. Nombreux sont aujourd'hui les gens qui se plaignent d'insomnie. Les raisons de l'insomnie sont multiples et variées, cela peut aller d'un petit ennui passager à des difficultés chroniques. Elles peuvent être subjectives, mais aussi objectives, quoiqu'il en soit, l'insomnie ça vous vide de toute votre énergie et lorsque le sommeil se fait rare, chaque nuit peut devenir un véritable cauchemar. Avant de parler d'insomnie, essayons tout d'abord de définir ce qu'est un bon sommeil ? C'est avant toute chose un sommeil dont on est satisfait. Celui qui nous permet de nous sentir en forme dans la journée, qui donne le sentiment d'avoir bien récupéré et d'avoir la pêche. Tout cela est nécessairement subjectif. Même s'il existe une durée idéale de sommeil qui oscille en moyenne entre 7 heures et 8 heures. Après une bonne nuit on se sent en pleine forme. C'est notre sentiment personnel de récupération qui permet de juger de la qualité du sommeil. En revanche, le fait de dormir plus de 11 heures est considéré comme pathologique. Chacun d'entre nous passe, chaque nuit, par différents types de sommeil : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Le premier correspond au sommeil profond et donc à une activité cérébrale ralentie». Le sommeil paradoxal quant à lui, est une phase plus agitée au cours de laquelle se logent les rêves. La nuit est ainsi un déroulement de cycles lents et paradoxaux. Le repos, c'est le sommeil… Le sommeil, c'est important. Et pas seulement pour ne pas se sentir fatigué… Il joue un rôle déterminant pour la croissance, le développement et la préservation de nos capacités cognitives. Il est également essentiel à l'ajustement de nos sécrétions hormonales. La mise au repos de notre système cardiovasculaire au cours du sommeil, est tout aussi indispensable. En clair, notre organisme comme toute machine, doit se mettre au repos. Et le repos, c'est le sommeil… Qui dit sommeil dit… insomnies A l'instar d'un bon sommeil, une insomnie est d'abord une plainte subjective. C'est comme une douleur, le ressenti de chaque personne est fondamental. L'insomnie est donc une plainte. Il s'agit d'un trouble qui porte sur 24 heures, car c'est à la fois le mauvais sommeil et son retentissement durant la journée, avec généralement des épisodes de somnolence incoercibles .Mais derrière cette description unique, il existe différents types d'insomnies. Et les médecins distinguent notamment, l'insomnie primaire et l'insomnie secondaire. La première procède plutôt d'un syndrome qui se manifeste sans raison particulière. Différents effets L'insomnie va entraîner des problèmes de somnolence diurne, de fatigue, d'irritabilité. Mais les menaces pour la santé sont réelles. Ainsi, elle pourrait être un facteur de risque de dépression notamment. De plus, si les troubles sont liés à un problème d'apnées du sommeil, les risques pour la santé sont très importants. Cette obstruction des voies respiratoires entraîne une augmentation des risques cardiovasculaires. Sans compter les accidents de voiture ou de travail provoqués par la fatigue consécutive à l'insomnie. Quand l'insomnie donne un coup de vieux Des études récentes ont montré qu'une privation de sommeil prolongée (4 heures de sommeil pendant 6 nuits consécutives) chez des jeunes garçons de 20 ans, les transforme physiologiquement en individus de 60 ans ! En effet, leur taux de cortisol (hormone témoignant d'un certain stress) s'élève significativement, entraînant des problèmes d'hypertension, voire des pertes de mémoire. Des conséquences sérieuses L'insomnie secondaire pour sa part, peut être attribuée à une maladie sous-jacente ou à la prise d'un médicament. Elle peut aussi être occasionnelle. A l'inverse, si elle perdure et devient chronique, elle peut s'installer pour des semaines, des mois voire… des années. Les conséquences d'un mauvais sommeil sont alors sérieuses et surtout multiples. Mauvaise reconstitution des stocks en énergie des cellules musculaires et nerveuses; Troubles dans la production d'hormones de croissance; Dérèglement de fonctions telles que la glycémie (avec une perturbation du métabolisme du sucre, favorisant le surpoids et risque de diabète); Mauvaise élimination des toxines; Troubles dans la stimulation des défenses immunitaires; Impact sur le stress et l'humeur; Ralentissement des mécanismes d'apprentissage et de mémorisation. Les femmes plus insomniaques que les hommes Nous ne sommes pas tous égaux face au sommeil. Les femmes sont en effet deux fois plus exposées aux insomnies que les hommes. Des facteurs hormonaux sont certainement impliqués dans cette surexposition féminine. L'âge aussi joue certainement un rôle. Il est de notoriété publique qu'à partir de 55 ans, nous dormons moins bien. En France par exemple, près de 20% des seniors souffrent d'insomnie. Mais est-ce l'âge lui-même qui trouble notre sommeil, ou plutôt les pathologies qui lui sont associées ? Favoriser une bonne hygiène du sommeil L'acquisition d'une bonne hygiène du sommeil, car c'est de cela qu'il s'agit, commence très tôt. Dès l'adolescence «Il faut apprendre à l'enfant comment préserver son capital sommeil. Une fois qu'il est installé, un dérèglement est très difficile à corriger». Certes, mais encore faut-il que les parents sachent eux-mêmes, donner les conseils pratiques indispensables… En fait, ce n'est pas compliqué. Il suffit de s'en tenir à quelques règles immuables : Eviter les excitants le soir : café, thé, vitamine C, coca…; Ne pas pratiquer d'activité physique après 20 heures; Toujours le soir, favoriser au contraire, les activités relaxantes : lecture et bain tiède, ce dernier devant être pris au moins 2 heures avant le coucher; Eviter les repas trop copieux et toute prise d'alcool au dîner; Evitez de manger au lit, d'y regarder la télévision… ou d'y travailler. Apprendre à reconnaître les signaux du sommeil (bâillements, picotements dans les yeux …) et en tenir compte ; Et enfin, s'attacher à trouver son propre rythme de sommeil. Quand consulter ? N'attendez pas que l'insomnie devienne chronique (plus de trois fois par semaine depuis au moins trois mois) pour en parler à votre médecin. Prise à temps l'insomnie sera mieux traitée Votre médecin traitant pourra vous prescrire des médicaments efficaces ponctuellement pour vous aider à passer un moment difficile, ou, éventuellement, des antidépresseurs, si l'insomnie est révélatrice d'une dépression ou d'un trouble anxio dépressif. Si aucun événement difficile de la vie (décès, séparation, chômage...) ni aucune maladie ne sont en cause, il vous orientera vers un spécialiste des troubles du sommeil afin de mieux repérer les raisons du dysfonctionnement. D'ici là éviter les excitants et les repas copieux surtout le soir.