L'équipe nationale a eu l'honneur de figurer dans le tableau d'honneur de la CAN 2012. Le mérite revient à Houcine Kharja qui a terminé meilleur buteur avec 3 buts, ex-aequo avec Pierre-Emerick Aubameyang du Gabon, Manucho de l'Angola, Cheikh Diabaté du Mali qui a terminé en troisième place après sa victoire en match de classement face au Ghana (2-0), Christopher Katongo et Emmanuel Mayuka de la Zambie qui a remporté le sacre final pour la première fois de son histoire au détriment de la Côte d'Ivoire battue suite aux tirs au but (8 à 7, 0-0 après les prolongations). Houcine Kharja qui a marqué ses trois buts en deux matches mais avec 0 point, le premier contre la Tunisie (2-1) et le second devant le Gabon (3-2), devra s'estimer heureux. Sans parler de son premier but entaché d'hors jeu mais validé par l'arbitre, Kharja n'allait pas être devancé par les buteurs de cette CAN qui se sont également contentés de trois buts dans l'ensemble dont ceux des quatre équipes du dernier carré ayant joué les six matches de la compétition. C'est donc la seule note « positive » à attribuer à l'équipe nationale sachant bien qu'on aurait aimé gagner des points nous permettant la qualification au lieu de marquer des buts sans aucun effet comme celui de Belhanda, le dernier de cette CAN, qui a offert à Gerets et ses joueurs une petite victoire de (1-0) au détriment de la petite équipe du Niger. La Zambie, championne avec le minimum de buts a confirmé le contraire. Elle s'est en plus distinguée avec son meilleur joueur, Christopher Katongo, doublement honoré, durant tous les matches de la CAN et spécialement en finale face à la Côte d'Ivoire qui a remporté le Trophée du fair-play. Les « Eléphants » qui ont gagné tous les 5 premiers matches tout en gardant intacte leur cage, n'ont pas démérité. Même s'ils ont encaissé une seconde défaite, en fin de compte, de la même manière que celle de la CAN 2006 remportée par l'Egypte avec un Drogba qui a raté deux penalties, le premier au Caire dans la phase des tirs au but et le second à Libreville dans la phase du jeu, à 20 minutes de la fin du temps réglementaire d'une finale qu'ils ont dominée mais en vain. Les « Chipolopolos » sont entrés dans l'Histoire. Ils ont réussi l'objectif tracé bien qu'ils aient été donnés favoris de second plan. Ils ont tenu leurs promesses avec cet exploit retentissant à la mémoire de la sélection zambienne décimée par un crash aérien en 1993. Kalusha Bwalya qui devait prendre un vol depuis l'Europe, fut le seul survivant de cette équipe qui traversait le Gabon vers le Sénégal pour jouer un match des éliminatoires du Mondial 1994. Bwalya continue aujourd'hui mais en sa qualité de président de la Fédération zambienne pour mener son équipe à un sacre qu'elle a tant cherché après les deux finales disputées en 1974, année de sa première participation en CAN et en 1994 remportée par le Nigeria, grand absent de l'édition 2012 tout comme le Cameroun, l'Afrique du sud, l'Algérie et l'Egypte, la sélection la plus titrée avec 7 trophées dont les trois derniers en 2006, 2008 et 2010. La Zambie a donc provoqué un énorme coup de tonnerre en 2012 en venant à bout des grands favoris comme la Côte d'Ivoire en finale, le Ghana en demi-finale et le Sénégal au premier tour. L'esprit de groupe fort de son jeu collectif, la rage de vaincre d'une équipe sans vedettes avec seulement trois à quatre professionnels dans le meilleur des cas et la majorité constituée de joueurs locaux évoluant en Zambie et dans des clubs africains constituent le secret de la victoire finale d'une équipe zambienne, modeste mais accrocheuse, une équipe invitée surprise de cette finale. L'autre secret vient de son jeune entraineur français, Hervé Renard, qui jouait aussi bien sur la tactique, l'engagement physique et le mental de ses joueurs, pour défier les géants de l'Afrique. La motivation consacrée par les responsables zambiens, une prime de 59.000 dollars (environ 44.575 euros) pour chaque Zambien champion d'Afrique, en est aussi pour quelque chose. C'est tout à fait normal pour une équipe sensationnelle et qui a mérité son sacre. Mais c'est aussi étonnant quand on sait qu'une équipe éliminée au premier tour comme le Maroc ait réservé une prime colossale de 200 millions de centimes pour chaque joueur en cas de victoire de finale. Cela sans parler des primes et du salaire mensuel de l'entraineur Eric Gerets qui avoisine les 300 millions de centimes et que les responsables marocains ne sont pas capables de divulguer, tout comme le coach concerné qui préfère qu'il soit payé en cachette sans payer… les impôts. C'est aussi ahurissant quand on sait que l'entraîneur, Hervé Renard, champion d'Afrique, touche un salaire mensuel de seulement 35 mille dollars alors que François Zaoui, finaliste de la CAN avec la Côte d'Ivoire tourne avec moins de 30 mille dollars au moment où le Français Alain Giresse qui a offert au Mali une troisième place sur le podium bénéficie de 40 mille dollars. Ces chiffres sont divulgués par des sources de la presse internationale qui a également confirmé le salaire faramineux de Gerets. A vous de faire la comparaison et d'en juger… Est-ce normal de jeter de l'argent par la fenêtre au grand bonheur d'un simple sélectionneur belge sans expérience africaine ou internationale à la tête d'une équipe nationale… ? Un sélectionneur qui a induit en erreur la majorité des Marocains quand il leur a promis de remporter le trophée de la CAN alors qu'il ne fut même pas capable de traverser le premier tour dans un groupe des plus faciles. Une chose est sûre et certaine, le Maroc a raté une occasion en or lors de cette CAN avec un Gerets qui y croit encore… Il pense déjà à la CAN 2013 et qui sait… la CAN 2015 qui sera organisée sur le sol marocain. En attendant, il ose encore, il pense commencer par battre la Côte d'Ivoire au prochain match des éliminatoires africaines du Mondial 2014 dont le coup d'envoi est prévu en été prochain… A nos chers lecteurs et à tous les inconditionnels de l'équipe nationale d'en juger, encore une fois.