Enseignement L'enseignement supérieur se structure. En tout cas, c'est ce qu'ambitionne Lachen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres. Pour ce faire, le département de tutelle vise ainsi à regrouper les universités et écoles d'ingénieurs dans des pôles afin de développer une culture managériale homogène et rationaliser le mode de gestion de ces structures. La mesure du ministre vise, en outre, à rendre notre système universitaire plus performant, voire plus compétitif par rapport aux autres universités étrangères. Le département de Lahcen Daoudi a commencé, dans une première étape, à appliquer cette mesure sur les villes de Casablanca et Rabat, en l'occurrence les universités de Mohammed V-Souissi et Agdal et celles de Hassan II-Aïn Chock et Mohammedia. La démarche du ministère sera également élargie aux écoles d'ingénieurs au niveau régional. D'autant plus que le système Licence-Master-Doctorat (LMD) sera appliqué dans les facultés de médecine et de la pharmacie et ce à partir de la rentrée universitaire 2014-2015. Selon une source proche du dossier, plusieurs comités réunis dans des ateliers au sein du siège du ministère à Rabat se penchent actuellement sur ce dossier afin de dégager les pistes de la réforme, tout en soulignant qu'une proposition de loi relative au regroupement des écoles d'ingénieurs a été transférée au parlement afin qu'elle soit examinée. A en croire certaines sources proches du dossier, la décision du ministère portant sur la restructuration des plates-formes s'explique par le fait que l'Etat s'assigne comme objectif de donner une impulsion au système éducatif marocain à l'échelle internationale. L'expérience a démontré, selon le ministère, que la politique du regroupement permet aux structures universitaires et de recherche scientifique d'optimiser leur rendement à l'instar de l'université Pierre-et-Marie-Curie, l'université de Paris, et l'Ecole supérieure du professorat qui ont pu avoir des classements meilleurs grâce à cette mesure. Cela pourrait aussi s'appliquer parfaitement aux universités de Strasbourg I, II et III regroupées dans un seul pôle et l'accès de l'université de Bordeaux à la position 208 grâce à la fusion des universités Bordeaux I et II.