Lecture Ce sont des jeunes jeûneurs qui se sont déplacés, dimanche dernier, au jardin de la Ligue arabe à Casablanca pour jouir du plaisir du texte en plein air. Alors que c'était vers 15h que ce groupe de jeunes ont afflué l'un après l'autre suite à une vidéo d'appel diffusée sur les réseaux sociaux surtout Facebook en invitant les jeunes de la métropole à une heure de lecture. Ainsi, malgré le jeûne, la volonté de ces lecteurs et lectrices en herbe vient de montrer que le choix de ce jardin public comme lieu de commencement n'est pas un hasard. Car tout simplement c'est un beau geste qui a pour but de transformer l'espace public en un endroit pour pratiquer cette activité qui nourrit les esprits et développe les civilisations. D'après Yassir Bachour, jeune et membre de club initiant l'activité, cette heure de lecture s'inscrit dans le cadre de la continuité d'une heure de lecture initiée par ce groupe depuis 2 ans déjà. Cet acte symbolique vise à promouvoir la lecture, notamment chez jeunes, et faire revivre l'acte de lire dans les espaces publics surtout dans le jardin qui demeure aujourd'hui un repaire des vagabonds, d'agressions et de mauvaises habitudes de certains personnes...», a-t-il dit. En effet, de nos jours, peu sont les gens qui lisent régulièrement. Peu sont «des lecteurs» qui achètent, par plaisir ou par désir, de beaux livres. Il faut le dire, les Marocains sont avares, aujourd'hui, face au livre. Pire encore, certains considèrent cet acte de lire dans un espace public comme un geste débile et dépassé. A cela s'ajoute l'avènement des nouvelles technologies et le développement des réseaux de communication. Dans ce cadre, l'acte de feuilleter un livre demeure assez rare. Face à cette réalité, cette heure de lecture intervient pour rendre hommage au livre et à la lecture dans la sphère publique. Alors que d'autres activités de lecture ont vu le jour dernièrement, telles l'espace de lecture, temps de lecture à Mohammedia, le réseau de la promotion de la lecture à Sefrou et bien d'autres. Pour information, l'heure de lecture est suivie par un débat et atelier sur la lecture. o0o Trois questions à Rachida Roky, initiatrice Lecture Ce sont des jeunes jeûneurs qui se sont déplacés, dimanche dernier, au jardin de la Ligue arabe à Casablanca pour jouir du plaisir du texte en plein air. Alors que c'était vers 15h que ce groupe de jeunes ont afflué l'un après l'autre suite à une vidéo d'appel diffusée sur les réseaux sociaux surtout Facebook en invitant les jeunes de la métropole à une heure de lecture. de l'activité «heure de lecture» Professeure à l'Université Hassan II, Rachida Roky, grande lectrice et amoureuse de livres, organise en compagnie de ses étudiants au jardin de la ligue arabe l'activité «une heure de lecture». Al Bayane : Dans quel cadre s'inscrit cette heure pour la lecture ? Rachida Roky : L'activité «heure de lecture» est une activité que j'ai développée avec la participation du «Club conscience estudiantine», un club de la faculté des sciences de la route d'El Jadida. Elle se déroule tous les jeudis à partir de 16h. Son objectif est d'encourager les étudiants à lire en les invitant à une rencontre régulière et périodique. L'heure de lecture est aussi un espace de débat et d'échange, car après le partage de la lecture, nous ouvrons un débat. L'activité a commencé il y a plus d'une année et les rencontres ont été tenues de façon régulière. Maintenant, même les étudiants qui n'y assistent pas parlent d'«une heure de lecture». Pourquoi l'espace public ? Comme c'est l'été et qu'il y'a peu d'étudiants à la faculté, l'«heure de lecture» est sortie dans l'espace public. C'est aussi une occasion de sensibiliser d'autres composantes de la société civile. Quels sont les objectifs de cette activité ? On a essayé de créer avec les étudiants une autre dynamique de lecture à la fac de Ben Msik. Elle s'appelle «espace de lecture» et une autre à la faculté de Mohammedia qui s'appelle «temps de lecture ». Etant de Séfrou, j'ai également initié le réseau de développent de lecture à Séfrou.