Le Maroc a la cote auprès des investisseurs Le Maroc a consolidé son capital de confiance auprès des investisseurs, en parvenant à drainer 2,5 milliards de dollars d'investissements directs étrangers (IDE) en 2012, selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). "En Afrique du Nord, les flux d'IDE se sont accrus en Egypte, au Maroc et en Tunisie, mais ont régressé en Algérie et au Soudan", indique le rapport sur +l'investissement dans le monde+ que vient de présenter la Cnuced. La confiance des investisseurs semble regagner l'Afrique du Nord où les investissements ont progressé de 35 pc pour s'établir à 11,5 milliards de dollars en 2012, souligne l'institution internationale, précisant que l'Egypte a attiré des investissements de 2,8 milliards de dollars après un désinvestissement net de 0,5 milliard l'année précédente. A l'échelle africaine, le Maroc demeure d'une grande attractivité pour les capitaux internationaux, avec 8 pc du capital-investissement dans le continent. Il s'agit aussi de l'une des rares économies à réduire sa dépendance vis-à-vis de la valeur ajoutée étrangère dans les exportations, selon la Cnuced, qui cite le Royaume aux côtés de pays comme la Chine, le Chili, les Philippines et la Thaïlande. Le Royaume figure parmi les 25 économies en développement dont la part de la valeur ajoutée interne (hors pétrole) est la plus importante dans les exportations, d'après les auteurs du rapport qui rappellent qu'il est le premier pays de la région à négocier avec l'UE un accord de libre-échange complet et approfondi, incluant un volet dédié à l'investissement. Le rapport met en évidence l'effort appréciable d'intégration des normes environnementales et de développement durable dans le monde de l'entreprise au Maroc, aux côtés d'autres pays émergents tels que la Turquie, l'Afrique du Sud et l'Inde. En 2012, les flux mondiaux d'IDE ont baissé en dessous de leur niveau d'avant-crise eu égard principalement à la fragilité économique et l'incertitude politique qui préoccupent les investisseurs, révèle le document. Pour la première fois, les pays en développement ont reçu plus d'IDE que les pays développés. De plus, ils sont à l'origine de plus d'un tiers des investissements directs globaux. L'agence spécialisée de l'ONU se livre à une analyse pertinente de l'évolution et des perspectives de l'investissement à travers le monde et des nouveaux enjeux en matière de flux financiers via les centres offshore ou le désinvestissement. Tout en fournissant des informations économiques clefs aux décideurs politiques et autres acteurs du secteur de l'investissement, elle traite aussi des chaînes de valeurs mondiales (CVM) et de leur rôle dans le développement économique. La Cnuced montre comment les CVM "forment un nœud entre commerce et investissement". L'essentiel du commerce international est lié aux réseaux de production internationaux organisés par les sociétés transnationales, lesquels sont de plus en plus segmentés entre sites de production et pays. Les biens circulent d'un pays à l'autre au fil de la transformation du produit de base jusqu'au produit fini à haute valeur ajoutée. "Bien qu'offrant de nouvelles opportunités aux pays les moins riches, ce schéma n'est pas sans risque", conclut le rapport.