Les stars enflamment les scènes de Rabat Un vent musical, doux et chaleureux, souffle toujours sur la ville de Rabat. Celui de la passion de la parole jouée avec les différents rythmes et voix magiques venus des quatre coins du monde pour célébrer ce métissage et dialogue des cultures et peuples qui se réunissent sur les différentes scènes de la capitale du Royaume. Comme les organisateurs l'avaient promis, cette édition est unique et spéciale. Car après le concert de Rihana qui a enregistré la présence de 150.000 personnes, un record historique, indiquent les organisateurs, un autre a été enregistré, mercredi dernier, lors de la 6e journée du festival Mawazine-Rythmes du monde : 370 000 personnes ont assisté aux différents concerts organisés lors de cette journée. Les stars d'ici et d'ailleurs ont enflammé le public avec leurs grands tubes, anciens et modernes. Mercredi soir, c'était le tour de la figure de renom dans le monde du DJs, David Guetta, sur la scène internationale OLM Souissi. Il y a livré un concert inoubliable. Plus de 185.000 fans ont été rendez vous avec la danse, la transe et de beaux moments de spectacle sur les rythmes de ce genre musical moderne. Pendant une heure et demie, les passionnés de la musique pop et électronique, sous les lumières et sons forts, ont vécu une jouissance musicale sans précédent. La «Musique électronique», hongrée également par l'une des découvertes de la compétition musicale Génération Mawazine 2010, a dévoilé un talent musical prometteur. Il d'agit du duo marocain de «Funk Atlas», considéré par les organisateurs comme la surprise de cette 12e édition. Ce groupe a réalisé, à cette occasion, la première partie de David Guetta. Le duo Haytham Sabila et Abdellah Hassak a profité de l'occasion pour faire étaler tout son talent devant les festivaliers, avec leurs titres inédits produits par l'Association Maroc Cultures. La musique de rap marocain, cette nouvelle vague artistique développée ces dernières années, a été fort présente lors d'un concert donné devant 105.000 personnes sur la scène de Salé par Don Bigg, une star qui brille sur la scène musicale nationale depuis quelques années déjà. Paroles provocantes, style cru, à l'instar des chansons Mgharba Tal Mout et Byed ou Khel, et bien d'autres, font en effet la renommée de Bigg que les festivaliers de l'autre rive du Bouregreg ont trouvé toujours égal à lui-même. La même scène de Salé a abrité d'autres figures du rap marocain tels Chaht-Man, ancien du groupe à succès Casa-Crew, et le groupe H-Kayne, lauréat du Premier prix au Boulevard ont présenté des concerts énergétiques. Par ailleurs, le chanteur libanais Assi El Hellani, l'un des piliers de la chanson arabe contemporaine, a présenté une collection de son repertoire sur la scène orientale Nahda. Cette belle voix a partagé avec ses fans qui sont venus nombreux (65.000 festivaliers) des moments de joie sur les rythmes du folklore libanais. De même, sur la même scène, Zakaria Ghafouli, une révélation de l'émission 2M a rendu hommage à la chanson marocaine en chantant les grands titres de son répertoire. C'est d'ailleurs l'une des grandes qualités de ce festival que d'avoir aidé à faire découvrir de jeunes talents au public marocain. La musique marocaine rayonne également dans la sale Renaissance avec un concert particulier de Haj Youness, le plus grand joueur de luth au Maroc, Rachid Zerwal, le spécialiste de la flûte ney, et Amir Ali, un virtuose du violon. Une soirée poétique, mythique avec ses grands maîtres et voix qui ont murmuré les âmes du public. Le Théâtre national Mohammed V a accueilli, dans les mêmes moments, la jeune chanteuse portugaise Ana Moura qui a présenté des beaux morceaux de son fado. Au Chellah, Yulduz Turdieva, l'étoile montante du chant classique ouzbek, a présenté un best off musical que les festivaliers ont beaucoup apprécié. Sur la scène de Bouregreg, la musique du monde a été partagée par le concert d'Osibisa, un groupe d'afro pop britannique.