en priorité nationale de santé publique La campagne nationale du don de sang, lancée vendredi à Fès sous la présidence effective de SM le Roi Mohammed VI, constitue une initiative qui érige ce véritable geste de générosité en une priorité nationale de santé publique et en un élément essentiel de la sécurité sanitaire. Cette campagne, qui ambitionne de sensibiliser la population quant à l'importance du don de sang, a pour objectif de reconstituer un stock de sécurité en poche de sang égale à la consommation de 4 semaines, soit collecter 40.000 dons, et d'augmenter de 28% le nombre de dons pour 2013. Les collectes durant cette campagne, qui dure jusqu'au 24 mars courant, seront effectuées selon 2 modes : fixe et mobile et ce, dans toutes les régions du Royaume. Pour marquer le lancement de cette campagne, SM le Roi Mohammed VI a bien voulu faire don de Son sang au centre régional de transfusion sanguine de Fès, inauguré vendredi par le Souverain. Un geste royal qui en dit long sur la grandeur d'âme, l'humanité et la générosité du Souverain et traduit l'intérêt particulier accordé par SM le Roi à la promotion de toute action à caractère bénévole. Les citoyens pourront concrétiser ce geste de générosité dans les 16 centres régionaux de transfusion sanguine, les 13 banques de sang ou les 24 antennes de transfusion existant à travers le territoire national. En outre, 3 camions mobiles de collecte seront déployés dans des lieux qui seront communiqués à la population. Dans le même sens, 37 équipes de prélèvement seront mobilisées pour mettre en œuvre cette campagne organisée par le ministère de la Santé en partenariat avec les départements de l'Education nationale, des Habous et affaires islamiques, de l'Enseignement supérieur, de la Jeunesse et sport et de l'Intérieur, ainsi que l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC), le Conseil des Oulémas, l'Alliance marocaine des associations des donneurs de sang, la Fédération marocaine des donneurs du sang, le Croissant Rouge Marocain et l'Association Maroc 21. Sachant que le don de sang participe à l'amélioration de la prise en charge de plusieurs maladies, l'utilisation des produits sanguins connaît une augmentation significative en raison du virage démographique s'exprimant par l'amélioration de l'espérance de vie, ainsi que de l'augmentation de la prévalence des maladies chroniques nécessitant dans leur prise en charge des transfusions sanguines régulières, notamment les hémopathies malignes, la pathologie oncologique, les urgences transfusionnelles et les complications hémorragiques des accouchements. Pour toutes ces raisons, l'objectif d'atteindre l'autosuffisance en produits sanguins s'avère une obligation pour notre pays, surtout que les données statistiques disponibles montrent une situation nationale non satisfaisante en matière de don du sang. En effet, le pourcentage de donneurs du sang par rapport à la population générale n'est que de 0,85%, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande 3% comme pourcentage minimum de donneurs réguliers pour pouvoir assurer l'autosuffisance. Le nombre de dons collectés chaque année ne permet pas de répondre aux besoins des demandes du sang. Tandis que la consommation en produits sanguins labiles a connu une augmentation de 28% au cours des 4 dernières années, celle des dons n'a réalisé une progression que de 7%. A titre d'exemple, le nombre de dons au Maroc s'est établi à 250.000 en 2012, alors que les besoins étaient estimés à 300.000. Ces besoins croissants sont dus essentiellement à l'extension de l'offre de soins à la fois publique et privée, mais aussi à la prise en charge de certains maladies chroniques nécessitant des transfusions régulières comme. L'augmentation des besoins en sang est due aussi aux traumatismes liés aux accidents de la voie publique. Le don de sang reste donc incontournable pour pouvoir garantir la sécurité sanitaire, puisqu'il n'existe pas de traitement ou de substitut qui peut remplacer le sang humain. La campagne nationale de don de sang, lancée sous la présidence effective du Souverain, arrive à point nommé pour sensibiliser davantage les Marocains à l'importance de ce noble geste de solidarité humaine. Pr Louardi : palier à l'insuffisance existant en termes de stock de sécurité de sang La campagne nationale de don du sang, lancée vendredi à Fès sous la présidence effective de SM le Roi Mohammed VI, intervient pour palier «l'insuffisance» en termes de stock de sécurité de sang, a souligné le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi. Les besoins en la matière augmentent de 28% par an au Maroc, alors que les dons ne progressent que de 7%, a-t-il ajouté à la presse à l'occasion de l'inauguration par le Souverain du Centre régional de transfusion sanguine à Fès. Il a souligné, à ce propos, que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise que 3% de la population soient des donneurs réguliers de sang pour pouvoir assurer l'autosuffisance, tandis que ce pourcentage ne dépasse pas les 0,85% au Maroc. «SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a décidé d'être le premier donneur de sang lors de cette campagne. Nous tenons à exprimer au Souverain notre vive gratitude, puisque ce geste va encourager et sensibiliser toute la population marocaine pour donner son sang», a relevé, en outre, le ministre. M. El Ouardi a fait savoir, dans le même contexte, qu'un seul donneur peut sauver la vie de trois citoyens et que le sang donné est entièrement récupéré au bout de deux à trois jours. S'agissant du Centre régional de transfusion sanguine à Fès, M. El Ouardi a relevé que la réalisation de cette nouvelle structure médicale s'inscrit dans le cadre de la dynamique impulsée sans cesse par SM le Roi au secteur de la santé Ce centre a été construit sur une superficie de 1.200 m2, avec un budget de 5,5 millions de DH du ministère de la Santé, a-t-il précisé, ajoutant que 28 professionnels de la santé y travaillent et qu'il dispose de tous les moyens médicaux et techniques nécessaires. Et d'ajouter que ce centre aura pour missions de recevoir le sang des donneurs, de réaliser des examens complémentaires biologiques pour s'assurer de la qualité et de l'opportunité d'utiliser ce sang et de constituer un stock de sécurité pouvant être utilisé lors des interventions chirurgicales, les accidents de la voie publique, les hémorragies chez les femmes enceintes ou le traitement de maladies chroniques tel que le cancer.