Cas du Millenium Challenge et des projets touristiques Les premières assises nationales de la gouvernance ont été tenues les 12 et 13 février dernier à Skhirat. Les travaux de ce forum ont porté, outre sur les panels et ateliers sectoriels, sur trois séances plénières, la première sur les concepts et les expériences internationales, la deuxième sur les outils de financement et l'intégration des stratégies et des programmes publics. Alla Elayachi, ingénieur d'Etat statisticien économiste et économiste, du Réseau marocain d'économie sociale et solidaire, a élaboré, pour Al Bayane, une synthèse, publiée en première partie dans le numéro d'hier, sur les outils de suivi et d'évaluation des stratégies et des programmes sectoriels. La deuxième partie de la synthèse est présentée ci-après. Dans son intervention, Mohamed Chafiki, directeur des Etudes et des prévisions financières au ministère de l'Economie et des finances, a abordé les principes d'évaluation des politiques publiques. Après avoir défini l'évaluation d'une politique publique comme étant un jugement de valeur constituant un processus de construction sur la base d'informations, Chafiki a précisé que l'évaluation peut être ex-ante, à mi-parcours ou ex-post. Elle a une dimension normative, cognitive, instrumentale ou procédurale. En présentation, du cas du projet américain au Maroc, en l'occurrence le Millenium Challenge, Chafiki a précisé que ce projet a été construit sur la base d'un objectif global, à savoir la lutte contre la pauvreté en stimulant la croissance dans les secteurs à fort potentiel et en améliorant l'emploi et la productivité. Constituant une approche novatrice de conception et d'implémentation des actions, ce projet peut être évalué de manière cognitive, de façon à déterminer les contraintes à la croissance à saisir ses contours et son impact sur la production, sur l'emploi et sur la productivité. L'évaluation cognitive de ce projet, intégrant les composantes et les coûts du projet, permet de déterminer l'impact global du programme. Les variables du modèle retenues son le Produit intérieur brut(PIB), la consommation et l'emploi. Le plan du suivi et d'évaluation porte sur l'élaboration d'un cadre logique du projet, prévoyant l'extension, la réhabilitation et l'intensification des différentes composantes d'action. Une différenciation des résultats a été enregistrée, comportant des indicateurs économiques variés ainsi que les bénéficiaires du projet. En illustration d'évaluation ex-post l'analyse de la réalisation de la vision 2010, en matière de tourisme, est édifiante. Une analyse évaluative cognitive sectorielle et régionale du tourisme a été menée permettant de conclure à une saturation touristique sur Agadir et Marrakech. A la lumière de ces évaluations sectorielles, l'on peut, plus généralement, comme objectif final, se poser la question suivante : les politiques publiques permettent-elles d'assurer un développement humain ? Une réflexion globale est, ainsi, à mener, sachant que la nouvelle constitution consacre l'égal accès des citoyennes et des citoyens aux droits fondamentaux. Quels outils pour améliorer la gouvernance Les premières assises nationales de la gouvernance ont été tenues les 12 et 13 février dernier à Skhirat. Les travaux de ce forum ont porté, outre sur les panels et ateliers sectoriels, sur trois séances plénières, la première sur les concepts et les expériences internationales, la deuxième sur les outils de financement et l'intégration des stratégies et des programmes publics. Alla Elayachi, ingénieur d'Etat statisticien économiste et économiste, du Réseau marocain d'économie sociale et solidaire, a élaboré, pour Al Bayane, une synthèse, publiée en première partie dans le numéro d'hier, sur les outils de suivi et d'évaluation des stratégies et des programmes sectoriels. La deuxième partie de la synthèse est présentée ci-après. Dans son intervention, Mohamed Chafiki, directeur des Etudes et des prévisions financières au ministère de l'Economie et des finances, a abordé les principes d'évaluation des politiques publiques. Après avoir défini l'évaluation d'une politique publique comme étant un jugement de valeur constituant un processus de construction sur la base d'informations, Chafiki a précisé que l'évaluation peut être ex-ante, à mi-parcours ou ex-post. Elle a une dimension normative, cognitive, instrumentale ou procédurale. En présentation, du cas du projet américain au Maroc, en l'occurrence le Millenium Challenge, Chafiki a précisé que ce projet a été construit sur la base d'un objectif global, à savoir la lutte contre la pauvreté en stimulant la croissance dans les secteurs à fort potentiel et en améliorant l'emploi et la productivité. Constituant une approche novatrice de conception et d'implémentation des actions, ce projet peut être évalué de manière cognitive, de façon à déterminer les contraintes à la croissance à saisir ses contours et son impact sur la production, sur l'emploi et sur la productivité. L'évaluation cognitive de ce projet, intégrant les composantes et les coûts du projet, permet de déterminer l'impact global du programme. Les variables du modèle retenues son le Produit intérieur brut(PIB), la consommation et l'emploi. Le plan du suivi et d'évaluation porte sur l'élaboration d'un cadre logique du projet, prévoyant l'extension, la réhabilitation et l'intensification des différentes composantes d'action. Une différenciation des résultats a été enregistrée, comportant des indicateurs économiques variés ainsi que les bénéficiaires du projet. En illustration d'évaluation ex-post l'analyse de la réalisation de la vision 2010, en matière de tourisme, est édifiante. Une analyse évaluative cognitive sectorielle et régionale du tourisme a été menée permettant de conclure à une saturation touristique sur Agadir et Marrakech. A la lumière de ces évaluations sectorielles, l'on peut, plus généralement, comme objectif final, se poser la question suivante : les politiques publiques permettent-elles d'assurer un développement humain ? Une réflexion globale est, ainsi, à mener, sachant que la nouvelle constitution consacre l'égal accès des citoyennes et des citoyens aux droits fondamentaux. des systèmes d'information publics ? Abordant le volet informationnel public en matière de gouvernance, Hicham Elachgar s'est d'abord référé à l'article 49 de la constitution. A cet égard, les défis à relever portent sur les coûts informatiques, les matériels devenant obsolètes rapidement, sur la sécurité de l'informatique et sur l'audit informationnel, sachant que des référentiels des systèmes d'information existent. L'objectif final de la gouvernance est d'arriver à «une information structurée» globale nationale, tout comme information sectorielle et domaniale. Les nouveaux créneaux de l'information structurée sont les communes et les villes. En effet dans le cadre de leurs stratégies et de la mise en place de leurs systèmes d'informations, les communes ont des difficultés à décliner les programmes de développement communal en outils informatiques. De même, pour avoir de la visibilité et d'assurer une gouvernance locale adéquate, les villes devraient avoir des systèmes d'informations performants qui constituent des outils de développement citadin et citoyen. Quelle approche pour le suivi et l'évaluation de la convergence des stratégies et des programmes sectoriels ? Dans son intervention sur l'évaluation de la gouvernance, Mohammed Ennaji a rappelé les concepts clés de l'évaluation à travers ses objectifs qui peuvent être cognitifs ou instrumentaux. De même, trois conceptions d'évaluation peuvent être perçues, à savoir la conception managériale, la conception démocratique, c'est à dire rendant compte aux citoyens et la conception pluraliste. Concernant les niveaux d'évaluation, celle-ci devrait être globale et non segmentée. Ennaji s'est, par la suite, interrogé sur qui doit évaluer ? Plusieurs variantes se présentent, les évaluateurs pouvant être externes, porter sur des équipes spécialisées internes ou constitués en équipes avec «statut spécial et ayant une position hors hiérarchie». A la question de l'approche de l'évaluation, l'on relève une spécificité des programmes de développement socio-économique. L'approche, en la matière, consiste en effet en une évaluation d'objectifs combinés, objectifs qui peuvent être à moyen terme ou à long terme ou se rapportant aux programmes d'évaluation par rapport aux politiques publiques transverses. L'on arrive, ainsi, à l'élaboration d'une cartographie conceptuelle de l'évaluation basée sur l'évaluation de la synergie. Les techniques d'évaluation à opérer consistent en la construction d'une matrice d'impacts croisés, la recherche de fortes synergies et la vérification de ces synergies par rapport aux hypothèses. L'évaluation peut également être menée dans un cadre partenarial et horizontal. L'on est ainsi amené à formuler les questions évaluées et en savoir la pertinence, l'efficacité, l'efficience et l'utilité, en veillant sur la cohérence des objectifs.