et préparer la réussite en 2015 De nouveau, le football marocain aura rendez-vous avec les compétitions de la CAN dont l'édition 2013 se déroule en Afrique du sud. L'équipe nationale, qui se trouve dans le groupe du pays organisateur, entamera sa première sortie ce samedi face à l'Angola dans l'espoir de s'imposer avant d'aborder les prochains matches en toute quiétude. Il faut bien gérer les 3 matches du premier tour, surtout que le Onze national semble heureux et satisfait d'avoir l'opportunité de rencontrer deux sélections à sa portée, l'Angola en ouverture et le Cap Vert au match suivant. Des matches qu'il ne faut absolument pas rater si on veut se qualifier, même avec une défaite qui serait «acceptable» lors du troisième match contre l'Afrique du sud. Mais avant de commencer les débats de cette CAN, il faut savoir ce qu'on veut et ce qu'on peut tout d'abord. Il faut se poser plusieurs questions. Est-ce qu'on veut une équipe qui nous ramène le titre africain que le Maroc cherche depuis le premier et le dernier sacre remporté en 1976 en Ethiopie ? Est-ce qu'on veut une équipe finaliste, demi-finaliste... avec une troisième place sur le podium ? Est-ce qu'on se fixe comme premier objectif la qualification au second tour avant de voir la suite ? Est-ce, dans le pire des cas, on va seulement se contenter du premier tour comme ce fut le cas dans la plupart des CAN que le Maroc a ratées, dont la plus récente en 2012... ? Des questions, auxquelles si on arrive à y trouver la bonne réponse, permettront certainement de rebondir en Afrique du Sud ou du moins réaliser le minimum avec les honneurs. On pense que, dans une première étape, le Maroc est appelé à passer l'éponge sur la débâcle de la CAN 2012 pour espérer se racheter lors de l'édition 2013 avant de penser au rendez-vous 2015 qu'il ne faut absolument pas rater puisqu'il sera organisé sur son sol... Ce sont là quelques défis à réussir par l'équipe nationale qui a une mission difficile mais pas impossible. On ne va pas revenir ici sur le naufrage de Maputo (défaite de 2-0 face au Mozambique en match aller du dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013) et la débâcle du sélectionneur belge Eric Gerets qui a été enfin débarqué et remplacé par l'entraîneur national Rachid Taoussi qui a réussi la victoire décisive de (4-0) au match retour à Marrakech. On va seulement rappeler à Taoussi, lui et ses hommes, après des débuts fracassants lors des matches amicaux, qu'ils devront aborder avec prudence cette CAN sud-africaine. Taoussi qui s'est passé des services de certains anciens titulaires comme le capitaine Kharja, Chammakh, Hajji, Boussoufa, Taarabt..., devra justifier le nouveau choix avec d'autres professionnels d'Europe dont ceux de la France qui sont au nombre de six et qui sont majoritaires, à savoir : Younès Belhanda, Zakaria Bergdich , Abdelhamid El Kaoutari, Ahmed Kantari, Kamel Chafni et Chakhir Belghazouani. Les autres sont de l'Espagne avec Abdelaziz Barrada et Youssef El Arabi, de l'Angleterre avec Oussama Assaidi et Karim El Ahmadi, de l'Italie avec Mehdi Benatia et Mounir El Hamdaoui, du Portugal avec Issam El Adoua, de la Turquie avec Nordine Amrabat, en plus d'un joueur des pays du Golfe, Adil Hermach de l'Arabie Saoudite. La majorité de ces joueurs n'a certes jamais participé à une phase finale de la CAN et n'a pas de grande expérience africaine mais veut démontrer qu'elle mérite d'être là. Ces joueurs semblent bien motivés pour exploser et faire mieux que les éditions précédentes. Même chose pour les joueurs du championnat national qui sont bien représentés, pour la première fois depuis fort longtemps. Ils sont au nombre de huit avec les trois gardiens Nadir Lamyaghri, Khalid Askri et Anas Zniti, les défenseurs Abdelatif Nousseir et Abderahim Achchakir, les attaquants Abderazzak Hamdallah, Youssef El Kaddioui et Abdelilah El Hafidi qui a été enfin rappelé après la blessure de Mehdi Namli à qui on souhaite prompt rétablissement. Voilà pour le nouveau commando de Rachid Taoussi qui reste confiant et optimiste, comme il l'a dit à plusieurs reprises en tenant ses promesses avec les deux récents titres africains remportés, l'année dernière, avec le MAS en Coupe de la CAF et de la Super Coupe. Mais aujourd'hui, les choses sont différentes et le coup vaut la chandelle. La CAN est une affaire des nations et le Maroc aura à défier les géants de l'Afrique comme la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigéria, le Mali, la Zambie détentrice du titre, le Togo d'Adebayor qui nous a récemment battu en amical à Casablanca ... l'Algérie et la Tunisie. Ce sera un second défi à relever si Taoussi et son équipe arrivent bien sûr à tenir bon dans un groupe facile, avec des sélections jouables comme l'Angola, ou encore le Cap Vert, tout en mettant dans les calculs l'Afrique du Sud qui a l'avantage d'évoluer dans son fief et qui fera tout pour arracher l'un des deux billets de la qualification pour le second tour. Taoussi, ancien entraîneur de l'équipe nationale des jeunes qui a brillé avec les Lionceaux de l'Atlas vainqueurs de la CAN Juniors organisée au Maroc en 1997, sera-t-il en mesure de rééditer l'exploit avec les grands en 2013, et pourquoi pas en 2015... ? Espérons-le bien...