prioritaires sans se laisser distraire par des joutes stériles» M. Nabil Benabdallah Secrétaire général du parti du progrès et du socialisme (PPS) a été on ne peut plus catégorique sur l'impérieuse nécessité pour la coalition gouvernementale de faire preuve de cohésion et de cohérence avec les engagements souscrits pour mener à bien les chantiers de réforme à l'agenda du gouvernement et donner corps aux dispositions pertinentes de la constitution. Invité du forme mensuel de la MAP, pour expliciter les positions de son parti concernant les défis qui se posent à l'équipe gouvernementale au vu de tout l' étalage que fait la presse nationale des divergences d'approches entre les deux principes forces de l'attelage gouvernemental, M. Nabil Benabdallah n'est pas allé par quatre chemins pour dire combien il est impératif aujourd'hui de ne pas céder à l'émotionnel qui nourrit «la politique spectacle» et garder le cap sur les vraies questions qui donnent toute sa raison d'être à l'équipe gouvernemental en place, sur la base des engagements du programme solennellement souscrit par les quatre formations de la majorité secrétée par le vote législatif du 25 novembre 2011. Les termes de l'équation sont en effet parfaitement clairs pour le dirigeant du PPS et ministre de l'habitat, de l'aménagement du territoire national et de la politique de la ville. Il s'agit pour cette majorité et à plus forte raison pour le chef de l'exécutif de ne pas se laisser détourner de l'agenda primordial à l'aune duquel tous ensemble seront comptables devant les électeurs, ni de se prêter à des joutes stériles et oiseurs propres à meubler la galerie et à offrir une piètre exhibition de ce qui convenu d'appeler la politique spectacle». Et les défis ne sont pas des moindres, pour la période qui reste du mandat de l'équipe gouvernementale en place, a insisté M. Benabdallah au vu de toute la panoplie de lois organiques que le gouvernement doit décliner, notamment en matière de mise en œuvre des dispositions relatives aux différentes instances appelées à donner la mesure de toute la dimension libérale de la Constitution de 2011. D'autant plus, souligne-t-il, que, de par la nature de ces textes -qui ne sont pas la seule affaire de la majorité mais engagent l'ensemble des forces politiques en présence- et compte tenu aussi des attributions de l'institution monarchique dans l'architecture constitutionnelle, une approche de concertation et de convergence la plus large possible s'impose pour l'élaboration de ces textes censés régir la vie institutionnelle non seulement pour la durée du mandat actuel ou futur, mais pour deux ou trois décennies à venir, sinon plus. Quant aux dissonances entre les composantes de la majorité gouvernementale, plus particulièrement entre le Parti de la justice et du développement qui dirige la coalition, et le parti de l'Istiqlal, surtout suite au nouveau ton adopté par ce parti dans la foulée de l'élection de M. Hamid Chabat en tant que secrétaire général, M. Benabdallah a fait observer, qu'au-delà des amplifications et des altérations des discours qui alimentent les colonnes de la presse, il y a lieu de savoir raison garder et de faire preuve de responsabilité pour ne pas décevoir les espérances nées dans la foulée de l'initiative royale courageuse d'enclencher le processus de renouveau de l'armature constitutionnelle dans le sens d'une consolidation et d'un élargissement des acquis démocratiques. Dans ce contexte, le parti du progrès et socialisme, a rappelé son secrétaire général, a fait le choix qui est en cohérence avec ses positions de principe, un choix qui n'a pas été facile, mais qui a été le fruit d'un débat approfondi, parfois houleux: celui de faire équipe avec les forces qui ont émergé du scrutin du 25 novembre 2011. Le PPS a été mu en cela par le souci de capitaliser les acquis démocratiques engrangés par le Maroc à la faveur de son cheminement démocratique et particulièrement le gouvernement d'alternance, et ce par delà les divergences de vues, somme toute ordinaires, entre forces politiques différentes, dès lors qu'il y a convergence sur l'essentiel, à savoir l'armature de principes et de référentiels qui servent de socle au système de monarchie constitutionnelle au Maroc. A ce propos, le leader du PPS, a été catégorique quant au constat qu'il a perçu auprès de l'ensemble des composantes de la coalition gouvernementale, celui de leur attachement au dispositifs et principes fondateurs qui encadrent l'action politique des différents acteurs, ce qui, a-t-il dit, infirme tous les avertissements alarmistes sur de possibles dérives à l'arrivée aux commandes d'un parti comme le PJD , supposée constituer un facteur déstabilisateur.