les dangers de la RN 301 Un tragique et malheureux accident de la circulation a eu lieu le matin de ce lundi 14 janvier 2013 sur la R.N 301 à 10 km de la ville d'El Jadida vers Jorf Lasfar. Un camion remorque a renversé un motocycliste, tuant ce dernier sur le coup. La victime, père de famille et boulanger de métier, s'apprêtait à distribuer son pain à ses clients au centre rural de Moulay Abdellah quand il a été pris de court par ce regrettable incident. Le camionneur ou bien ne s'est pas aperçu de son forfait ou a pris la poudre d'escampette. Les éléments de la gendarmerie royale de Moulay Abdellah ont fait un ratissage à Jorf Lasfar et aux alentours ; mais en vain. Le camionneur fautif s'était volatilisé. Ce qui laisse présager qu'il est, certainement, en délit de fuite. Sinon on l'aurait trouvé à l'unité industrielle où il devait se diriger. La pauvre victime, dont le corps était déchiqueté, a été transportée à la morgue de l'hôpital provincial d'El Jadida. Une enquête a été ouverte sur instructions du parquet du tribunal d'El Jadida. Cet accident, le énième en son genre sur cette voie devenue, désormais, maudite vient rappeler l'état défectueux de cette route-cimetière menant à l'un des plus importants pôles économiques du royaume et laissée à l'abandon ! Il ne se passe pas un jour, en effet, sans qu'on ne signale un incident de la circulation en raison du terrible trafic routier qu'elle vit de jour comme de nuit. Le Maroc, en entier, s'y dirige pour s'approvisionner en diverse matières agricoles, domestiques, industrielles et autres. Ceci sans oublier d'évoquer les centaines de véhicules de transport des cadres et d'employés des différentes et importantes unités industrielles qui sillonnent cette voie, en convois, la nuit comme le jour. La situation devient encore très insupportable lors de la tenue du moussem de Moulay Abdallah et de la saison d'estivage. Pendant ce temps, la direction provinciale de l'équipement et du transport se la coule douce sans songer à remédier à cet état mortel. Il est, certes, vrai que la commune rurale de Moulay Abdellah a fait le nécessaire en effectuant une étude en 2008 et qu'elle s'est déclarée prête à contribuer au financement du dédoublement de cette voie par une enveloppe budgétaire consistante pour la sécurité des citoyens. Le projet est estimé à près de 10 millions de centimes. Mais, il semble que le département concerné ne s'en soucie point. D'ailleurs, de sources dignes de foi, ce point, en raison de sa sensibilité, sera débattu lors de la prochaine session que tiendra le conseil provincial d'El Jadida. D'autre part, on s'étonne du mutisme du gouverneur de la province sur cette question d'une priorité vitale. On le voit se démener pour l'organisation du festival Jawhara et des malhouniates où des milliards de centimes sont dépensés sans que la ville et la province en tirent, véritablement, profit alors que des projets publics d'une utilité extrême sont ignorés !? Les chants, les danses et autres manifestations folkloriques sont-ils beaucoup plus précieux qu'une vie humaine ? Il est temps que le gouverneur de la province retrousse ses manches pour songer à entretenir cette route nationale appelée à connaître un trafic routier plus dense dans l'avenir. Surtout avec le parc industriel qui verra le jour incessamment. Il est du devoir du gouverneur d'impliquer les grandes firmes industrielles installées à Jorf Lasfar telles le groupe OCP, JLEC, SONASID, Marsa Maroc et autres. Ce sont après tout ces établissements qui ont le plus intérêt à sécuriser cet axe routier pour leur développement et pour encourager les investissements complémentaires étrangers. En tous les cas, l'Etat se doit d'assumer pleinement ses responsabilités. La bonne intention de la commune rurale de Moulay Abdallah dans le but de contribuer à sa réfection existe. Elle l'a déjà prouvé dans la réalisation de la route 3410 menant à la route de Marrakech et qui a décongestionné la ville d'El Jadida d'un trafic monstre. Puisque les grands véhicules empruntent cette route pour éviter tout encombrement et pour gagner du temps.