Tahla ... un manque de gouvernance, un manque de compétences Le gouverneur de la province de Taza vient d'effectuer une visite à Tahla. Normal, quand on sait que cela relève de ses fonctions. Mais ce qui attire l'attention c'est que cette visite a eu lieu après différentes formes de protestations. La population de plusieurs quartiers de la ville a organisé des sit-in, des manifestations et des marches pour exprimer à haute voix leur refus de l'état de détérioration des infrastructures et de la négligence avec laquelle les responsables aux niveaux local et provincial traitent tous les dossiers de cette ville de près de 40.000 habitants. Au niveau de la sécurité, la population n'a que trop attendu une intervention salutaire de la police, mais en vain. Le phénomène d'insécurité règne en maître dans cette petite ville. Les promesses des autorités restent toujours lettre morte. Quant au niveau des infrastructures, la mise à niveau promue n'a pas encore trouvé son chemin à la mise en application. Les usagers de la voix publique, aussi bien les automobilistes que les piétons, se plaignent de son état assez dégradé. L'assainissement et l'éclairage public restent toujours des problèmes dont souffre la population. Les habitants des quartiers Al Massira et Al Qods n'ont particulièrement pas caché leur colère contre cet état de lieu désolant. Le gouverneur qui s'est rendu sur les lieux n'a pas apporté de solutions tangibles aux problèmes. Le quartier d'Al Massira a connu durant les dernières précipitations des inondations qui ont causé des dommages à plusieurs maisons. Le projet du ravin traversant le quartier Al Massira fait beaucoup de ravages, durant la période d'hivers. Les habitants soulignent la nécessité de réaliser ce projet conformément aux normes et critères stipulés par le cahier de charges. Ce qui n'a pas été le cas, lors de la réalisation des travaux. Par ailleurs, dans le cercle de Tahla, et en particulier dans la commune de Smiâa, on continue de violer les lois en vigueur. Le siège de la municipalité est loué à plus de cinq fois et l'est de surcroît auprès d'un membre élu ! Une situation qui s'ajoute aux projets bidon... qui n'ont d'existence que sur les papiers... la cours des comptes en a déjà parlé. Reste seulement la voie judiciaire qui doit prendre son bonhomme de chemin.