Centre international d'entraînement et de formation de tennis au Maroc, une première... Le tennis national se renforce. Le Maroc aura l'honneur d'abriter prochainement un Centre international d'entraînement et de formation de tennis. L'inauguration de ce Centre qui aura pour local principal à Casablanca, le club de l'OCP, est prévue en fin novembre ou début décembre, alors que l'ouverture officielle est programmée pour la mi-janvier 2013. Le choix du Maroc pour accueillir ce nouveau centre international est intervenu à un moment opportun. Il a été réalisé grâce à la confiance de la Fédération internationale de tennis accordée à son homologue marocaine de la FRMT. La première instance internationale de tennis qui accorde une grande importance à la formation dans le monde, et en particulier en Afrique a bien fait de jeter son dévolu sur le Maroc en ces moments de vulgarisation et de développement réalisés par la FRMT pour la relance du tennis national. Le Maroc est le quatrième pays en Afrique à avoir un centre international d'entrainement de la FIT, après ceux du Sénégal à Dakar, de l'Afrique du sud à Pretoria et du Burundi à Bujumbura. Tous ces trois centres seront acculés à la fermeture au milieu de la prochaine année, pour laisser place à celui du Maroc, premier pays continental et aussi à l'échelon arabe à briller dans le tennis et qui mérite bien de retrouver sa place de terre de pépinière de la petite balle jaune. L'entraînement et la formation de tennis en Afrique, deux grands volets complémentaires, rencontraient plusieurs difficultés auparavant au vu du climat et de la longue distance séparant ces pays africains de l'Europe. Aujourd'hui, une nouvelle ère est à l'horizon pour le rebondissement du tennis dans le continent. Le Maroc, grande nation de tennis, a été choisi pour sa situation géographique, à proximité de l'Europe. Il est seulement à 15 Km de l'Espagne, une porte sur la France, le Portugal... et tous les autres pays du Vieux continent. Mais ce sont aussi les infrastructures tennistiques dont dispose le Maroc, le professionnalisme et le travail sérieux des dirigeants de l'actuelle fédération qui restent derrière le choix opéré par la fédération internationale. Ce sont là des réalités qui peuvent être ajoutées à d'autres grands atouts comme le passé tennistique glorieux du Maroc, le calendrier des tournois nationaux (toutes catégories confondues) étalé sur toute l'année avec plus d'une centaine de tournois entre jeunes, adultes... et presque 28 tournois internationaux dont 5 ITF juniors qui concernent particulièrement ce genre de centre international... Ces atouts qui ont renforcé le rapport du directeur du développement de l'ITF, l'Irlandais Ive Maliey, qui a effectué une visite d'inspection au Maroc en septembre dernier, se sont également confirmés pour donner l'avantage au Maroc au détriment d'autres sérieux concurrents, des pays du Nord de l'Afrique, comme la Tunisie, l'Algérie et l'Egypte. C'est ainsi que ce centre installé au Maroc constituera une référence mondiale qui va permettre le regroupement de toutes les meilleures raquettes de l'Afrique et du monde aussi. Le Centre va choisir des jeunes de 14 à 21 ans sur recommandations de leurs fédérations respectives et de leurs classements à l'échelon international. Le budget prévu est de 25.000 dollars par stagiaire qui a droit de bénéficier de tout le programme du Centre qui a pour vocation une formule de sport-étude. Le cahier des charges stipule que la FRMT met à la disposition du centre de l'ITF les terrains, l'hébergement, le transport... L'ITF prend en charge le fonctionnement du centre, l'encadrement et l'entraînement, les déplacements, les études, la restauration, le médical... Le Centre, qui aura comme directeur Amine Benmakhlouf, officier du développement de l'ITF, a plusieurs missions principales à remplir relevant de la formation en plus des joueurs, des entraîneurs, des dirigeants et des arbitres. Le choix porté sur le complexe de l'OCP est judicieux même si l'idéal aurait été le complexe Al Amal qui n'est pas opérationnel et qui est aujourd'hui fermé par le conseil de la ville de Casablanca. Une opportunité perdue par les courts d'Al Amal mais gagnée au Maroc grâce au partenariat stratégique entre la FRMT et le Groupe de l'OCP. Cette société phosphatière, qui se veut une entreprise citoyenne, a accompagné le projet de développement du sport plus que celui du sponsoring et a trouvé à la FRMT, autour de son président Fayçal Laaraïchi, un sérieux partenariat pour le développement du tennis. En somme, ce centre reste une première et un exploit à mettre à l'actif de l'actuel bureau fédéral par rapport à l'ancienne fédération qui a bataillé pendant de longues années pour réaliser un tel projet, mais en vain... Selon, Aziz Laârraf, le jeune et dynamique dirigeant du bureau fédéral qui a bossé pour que le tennis national puisse gagner la cause de l'installation de ce centre de l'ITF sur le sol marocain, il n'est jamais trop tard pour la nouvelle fédération arrivée en 2009 et qui pourrait toujours espérer de lendemains meilleurs. Au début, huit joueurs marocains seront sollicités, quatre joueurs internes vont être pris en charge totale en bénéficiant du programme général du centre et quatre autres de l'externe seulement pour les entraînements et l'accompagnement des tournois. Chaque joueur possède la possibilité de rempiler au centre et de bénéficier de son programme général, pourvu qu'il ait un rendement satisfaisant et que ses résultats, aussi bien sportifs que scolaires, soient probants. Tous les clubs et les joueurs marocains sont concernés par toutes ces options du centre casablancais de l'ITF. Ceux qui veulent donc pratiquer le tennis et soigner leur image ainsi que celle du Maroc n'ont plus aucune excuse de rester de marbre. Ils n'ont qu'à y adhérer pour saisir une nouvelle opportunité... à ne pas rater.