L'OMDH dénonce La chose est désormais claire. La violence au sein des universités est à bannir. Elle prend depuis quelques années une ampleur incommensurable. L'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH) a raison de réagir au phénomène qui ne fait que durer. Dans un communiqué, rendu public récemment, l'Organisation indique que des étudiants, des professeurs et le personnel administratif universitaire vivent au rythme d'une violence matérielle et morale inadmissible. Et, bien évidemment, tous en ont marre de cet état de lieu désolant, qui n'encourage aucunement à ce que l'opération d'apprentissage et d'enseignement se déroule dans de bonnes conditions. Sous une forme interrogative suspecte, l'OMDH a ainsi ajouté que la situation est «comme si on voulait que l'université vive dans cette atmosphère». Des étudiants qui s'entretuent pour de prétendus motifs politiques et idéologiques... mais, en réalité, cela relève, renchérit l'OMDH, du crime masqué. Le communiqué a aussi mis l'accent sur la diffamation et le dénigrement des professeurs sur Internet. L'OMDH appelle, dans ce contexte, à «ouvrir une enquête pour élucider les tenants et aboutissants de cette campagne calomnieuse». Les responsables, selon la même source, doivent assumer pleinement leurs responsabilités. Certes, les enceintes universitaires, et cela s'étend aussi aux pays du monde, connaissent des frictions, mais quand le campus se transforme en un champ de bataille entre groupes armés de gourdins, couteaux, bâtons, épées..., il est opportun, voire indispensable de tirer la sonnette d'alarme contre ce dangereuse situation, qui peut finir par des catastrophes irrémédiables. Les universités doivent rester des lieux d'éducation, d'enseignement et d'échange de dialogue entre tous et toutes. D'où la prohibition des intimidations contre les étudiants, et dans ce cadre, il n'est plus admissible qu'un groupe de jeunes étudiants se trouve condamné, par un autre, à quitter carrément la faculté ! Les altercations entre étudiants de tendances politiques divergentes ont souvent entraîné la mort d'homme à Oujda, Fès, Errachidia ou encore Meknès.