Une menace de grève des joueurs, un classement peu flatteur (12e) à deux journées de la fin de la première partie du championnat et un public en colère, le club du KAC traverse actuellement une période plutôt difficile à gérer. Bien qu'ayant entamé la saison dans des conditions peu orthodoxes, aussi bien sur le plan comportement d'une partie du public qu'à celui de l'engagement des responsables, le KAC a pu se refaire une santé. Au milieu d'un ensemble où il est difficile de tout comparer, les riverains du fleuve Sebou n'ont rien à envier aux autres clubs sur le plan technique. Mais tout ce qu'on regrette pour eux, c'est d'être les plus délaissés et les plus marginalisés en matière d'assistance matérielle à la hauteur des obligations conjoncturelles. Sans cette volonté naissante au sein de l'effectif encore renforcée par un esprit solidaire, et sans cet attachement, pas facile à briser malgré tout ; le club aurait pu vivre le pire moment de son histoire. Loin de se laisser entrainer par le qu'en dira-t-on qui a dépassé toutes les limites du tolérable, les jeunes joueurs étaient restés solidaires avec leurs dirigeants particulièrement le président Hakim Doumou. Dépourvu de ressources fixes, le KAC n'a rien pour se permettre d'objecter des réalisations, autre que le maintien. La question que tout le monde doit se poser, est de savoir jusqu'à quand ce club restera-t-il privé d'une assistance matérielle à la hauteur. Au milieu d'un ensemble qui le dépasse de loin sur le plan matériel, le KAC n'a rien pour susciter tout ce bruit autour de sa trésorerie. Son budget, au milieu des clubs d'élite, était classé 15e d'après une source. Et malgré tout, le club a pu éviter la relégation. Ce qui est pour mettre un peu de lumière sur sa gestion. Soupçonnée, puis accusée de malversations, cette gestion a pu redonner au club une nouvelle allure, un sang nouveau. D'ou l'émergence de plusieurs jeunes issus de sa pépinière. Cependant ceux qui réclamaient au comité le recrutement des joueurs étrangers au club, malgré les contraintes des disponibilités, manquaient vraisemblablement de perspicacité. Face à la politique de restructuration du club, et surtout à la régénération de la pépinière, un nombre de jeunes talents a commencé par sortir de l'ombre récompensant du coup les efforts des dirigeants. Le fait de tout tenter pour entraver la marche du club, sous prétexte que ses dirigeants ne sont pas à la hauteur, est un facteur révélateur qui en dit long sur le vrai mobile des détracteurs. Les manifestations à l'intérieur de la ville, au terrain municipal et même à l'extérieur, doivent être analysées pour mettre toute la lumière sur les tenants et aboutissants de ces agissements, et surtout, sur le vouloir des manipulateurs de ces jeunes doublement victimes, et qui risquent gros en se laissant entrainer par des adultes irresponsables. Sachant pertinemment que tout comportement irrespectueux, et tout agissement irréfléchi ne pourraient aboutir à un résultat positif pour le club, seule une action moralisatrice serait salutaire. Bref, ce dont a besoin le KAC, c'est d'un entourage conciliateur, capable de tout mettre de côté pour le seul intérêt du club et pour lui permettre de retrouver sa stabilité. Déjà la menace de grève des joueurs est lourde de conséquences. Arriver à ce stade de protestation, c'est lancer désespérément le dernier appel de sauvetage. C'est surtout tirer le voile sur le mystère qui entoure l'indifférence et la marginalisation dont est victime ce club. D'un autre côté, les responsables n'y sont pas pour ignorer le rôle de ce club dans l'encadrement des jeunes et leur épanouissement, à un moment où la débauche fait des ravages dans le milieu. De ce fait, ils doivent lui apporter aide et soutien. Quant à ceux qui fructifient leurs capitaux dans la ville et la province, le moins qu'on puisse leur demander, c'est de compenser le dommage causé par certaines de leurs activités par des dons pour l'activité sportive. Et pour clore, le public local souhaite vivement une intervention du wali de la région pour retrouver la bonne solution à cette situation qui risque de brusquer la déconfiture du club. Néanmoins l'attente du public ne pourrait être satisfaite, parait-t-il, suite à une mésentente qui a brouillé le climat relationnel entre le comité et les autorités locales.