Un exemple de solidarité internationale en matière d'eau Le forum d'Oujda - Global Water Solidarity - a été une occasion en or pour la ville marocaine d'Ouarzazate et la ville française de Bedarieux de faire montre de leur coopération qui fêtera bientôt son cinquième anniversaire. Cette fois, le fruit de cet heureux jumelage est un exemple de solidarité internationale dans le domaine de l'Eau. Les deux chefs de communes ont signé, lors de ce forum, un protocole d'accord pour une coopération décentralisée. L'objet est de taille : la création d'un réseau d'assainissement dans le douar «Isfoutaline» qui vient d'intégrer en 2009 le périmètre urbain. Plus de trois mille habitants bénéficieront ainsi de ce projet prometteur. Les deux municipalités ont ainsi convenu de développer ce projet à travers l'application de la loi Oudin d'Eau, initiée par Jacques Oudin, président-fondateur du Cercle français de l'eau et permettant aux collectivités locales de consacrer jusqu'à 1% du budget annexe de leurs services d'eau et d'assainissement à des actions de coopération internationale. Au coût global de 8,1 millions DH, la participation française atteindra environ les 4 millions DH, alors que la municipalité d'Ouarzazate s'est engagée, conformément à cet accord, à consolider le bilan de financement prévisionnel de la partie marocaine pour la partie restante. «La signature de cet accord est le fruit de diverses rencontres de travail depuis 2008, portant sur les domaines de l'action sociale, l'éducation, la culture et bien entendu le domaine d'eau, grâce à la loi Oudin qui permettra à plus de 2500 personnes du quartier Isfoutalin de bénéficier d'un droit indéniable à l'eau potable et à un réseau d'assainissement», indique Abderrahmane Drissi, président du conseil d'Ouarzazate, lors de cette rencontre internationale. Et d'ajouter que l'avenir sera prometteur grâce à l'engagement de Me Antoine Martinez maire de Bedarieux et du conseil général de la région de l'Hérault, ainsi que l'ONG VERSeau développement. Isfoutaline est desservi en eau potable via un puits, mais la ressource est insuffisante pour faire face aux besoins croissants de la population. Les habitants avaient l'intention de créer un autre puits, mais la municipalité veut raccorder le douar à l'ensemble de la communauté urbaine, afin d'harmoniser son réseau. L'ONEP avait, par le passé, élaboré un tracé pour le nouveau réseau, mais il restait inapte à répondre à plusieurs questions. Outre l'absence d'un relevé topographique vérifiant la faisabilité du réseau, le tracé ne prenait pas en compte les problèmes fonciers de la communauté et ne desservait pas l'ensemble de la population. De plus, il ne permettait pas la mise en place d'un système gravitaire. Tout cela fut remédié. Le type de réseau adopté est un réseau séparatif, pour absorber les apports importants en eau. Un bel exemple de coopération décentralisée portant sur l'une des denrées capitales pour l'avenir de l'humanité : l'eau.