-Les lieux de privation de liberté sont davantage marqués par des violations des droits humains. Le constat est global. Consciente de cet état de lieu, l'Association francophone des Commissions nationales des droits de l'Homme (AFCNDH) y consacre même son quatrième congrès sur le thème «Les droits de l'Homme dans les lieux de privation de liberté» dont le quatrième congrès s'est ouvert jeudi à Casablanca. L'objectif est clair : outiller les institutions nationales des droits de l'Homme (INDH), idéalement placées pour apporter une contribution à la garantie du respect des droits de l'Homme. Organisé en partenariat avec le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et avec l'appui de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), cette rencontre se penche ainsi sur toutes les questions que soulève le respect des droits de l'Homme dans les lieux de privation. Les interventions prononcées lors de la cérémonie d'ouverture marquée par Mme Christine Lazerges, Présidente de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (France), Driss El Yazami, Président du Conseil national des droits de l'Homme du Maroc, et Mme Martine Anstett, représentante de l'Organisation internationale de la Francophonie, ont souligné l'importance du thème choisi pour ce quatrième congrès. Tellement, les violations se multiplient dans ces espaces, les efforts à pourvoir sont énormes. En présence d'un parterre de représentants d'institutions nationales des droits humains, en provenance d'une vingtaine de pays (Iles Comores, Iles Maurices, Djibouti, Roumanie, France, Cameroun, Sénégal, Haïti, Mauritanie, Canada, Luxembourg, Mali, Niger, Suisse, Togo, Tunisie, Algérie, Congo, Cap Vert, Burundi, Burkina-Faso et Maroc), l'échange d'expérience et d'expertises en la matière a été une finalité pour tous. Les institutions nationales des droits de l'homme s'appliquent et s'impliquent fort dans l'exercice pénible de préserver les droits humains dans des lieux où les droits des gens restent la dernière préoccupation, notamment lorsque les agents chargés d'appliquer la loi n'ont aucune culture des droits humains. Plusieurs ateliers pratiques sont prévus jeudi et vendredi. Les travaux de ce congrès devant être couronnés par l'adoption des grandes lignes du plan d'action de l'association pour les deux années à venir, à savoir les «Mécanismes internationaux et régionaux de protection des droits de l'Homme dans les lieux de privation de liberté» ; «Les moyens de la lutte contre les violations des droits de l'Homme dans les lieux de privation de liberté» et «La protection spécifique des groupes vulnérables». Outre les séances de réflexion, de débat et d'échange, le quatrième congrès sera une opportunité pour l'AFCNDH de renouveler ses structures. L'assemblée générale de cette association sera consacrée à l'élection de son nouveau président et à l'adoption de ses comptes.