Le gouvernement parallèle des jeunes, une initiative civile récemment lancée par le Forum des jeunes marocains, que président le jeune Ismail El Hamraoui, a proposé un projet de création d'un Fonds commun des associations (FCA) pour parer aux dysfonctionnements qui marquent leur gestion. Dans un mémorandum adressé au ministre délégué, chargé des relations avec le Parlement et la société civile, Habib Choubani, le GPJ explique que cette proposition a pour objectif de mettre fin aux insuffisances que connaissent les associations au niveau de leurs gestion et fonctionnement et aux obstacles qui entravent leur développement. Au Maroc, quelque 44.771 associations sont en activité (2007), représentant une moyenne de 145 associations pour 100.000 habitants, contre 1749 en France en 2005 et 508 au Canada en 2003, et ce malgré les efforts consentis depuis le lancement en 2005 de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain, précise une étude du GPJ. A travers cette initiative, le GPJ , qui s'est engagé lors de son lancement au début du mois de juin dernier à devenir une véritable force de propositions, aspire contribuer à la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution (articles 12,13,14 et 15), visant à la promotion du tissu associatif et à permettre aux associations de jouer pleinement leur rôle dans l'élaboration des politiques publiques, ajoute le document. Selon cette étude, les associations sont confrontées à divers problèmes dont celui de leur financement et des détournements de fonds, survenus durant les dernières années. Le secteur souffre aussi de nombre de difficultés liées au manque d'informations fiables sur les modalités de financement et les organismes financiers concernés, indique l'étude, selon laquelle les associations sont financées soit par les cotisations de leurs membres soit par des subventions ou aides des pouvoirs publics ou de certains organismes nationaux ou internationaux. D'après les auteurs de l'étude, certaines associations ne savent même pas à qui s'adresser pour chercher des financements. Et c'est pour parer à cette situation qu'il est proposé de créer ce Fonds commun des associations, qui aura notamment pour tâches de collecter fonds, aides, subventions et dons octroyés par le gouvernement marocain, les institutions internationales telles que l'ONU et d'autres donateurs, et d'en assurer la répartition et le suivi. Il devra également s'occuper du contrôle et du suivi des projets réalisés par les associations, grâce à ces fonds. L'avant projet de cette initiative indique que les associations bénéficiaires de ce fonds devront tenir une comptabilité régulière, nommer un commissaire aux comptes et présenter des informations périodiques sur l'évolution de la gestion de l'Association. Le FCA sera organisé en association reconnue d'utilité publique, dotée de la personnalité juridique et de l'autonomie financière.