Bientôt, ça fera trois ans, c'est-à-dire depuis l'hiver 2009, quand le Maroc avait connu une année très pluvieuse dépassant les 1000 mm dans la région du Gharb, et, que tous les cours d'eau ont quitté leur lit, un ravin en crue au niveau du centre d'Ain D'fali province de Sidi Kacem a emporté un petit ouvrage d'art constituant un pont pour rompre la circulation sur la route provinciale 1245, route principale reliant Ouezzane désormais province à Mechraa Belksiri via Had Kourt , ces deux dernières cités relèvent toujours de la province de Sidi Kacem. La réaction des services de l'équipement fut la réalisation d'une déviation contournant le dit ravin, une réaction acceptable dans la mesure du provisoire, le temps d'étudier et de lancer un marché pour la reconstruction de ce pont et dont la valeur n'excéderait jamais les 150 000.00 dhs tenant compte des largesses de l'administration. Mais, le provisoire est devenu pérenne, près de trois ans maintenant. En hiver, la déviation est parfois impraticable à la cause de la nature du sol pierreux et gluant. Beaucoup de fois, de gros camions se sont embourbés bloquant des heures durant le passage. J'ai écrit en tant que citoyen usager au gouverneur de Sidi Kacem attirant son attention sur la situation et l'handicap que constitue l'effondrement de l'ouvrage, espérant qu'il fasse supporter le budget provincial ou régional la somme modique que représente le remplacement de deux buses et le rétablissement normal de la circulation. Mais, après quatre mois environ, c'était en 2011, j'ai eu droit de savoir par l'autorité locale que ce fameux pont est programmé pour l'an 2012 sur le budget du ministère de l'équipement dont sept mois se sont déjà écoulés, sans qu'il y est le moindre signe d'une intervention prochaine. On se demande alors lorsqu'on assiste à l'effort du gouvernement quand il s'agit des grandes villes et surtout quand c'est l'axe littoral si les populations du monde rural ne sont pas considérées comme citoyens de seconde catégorie et si elles font l'objet d'une quelconque attention des pouvoirs publics au même titre que leurs concitoyens urbains.