Le Moghreb de Fès se déplacera ce jeudi à Tétouan pour disputer le premier de ses trois matches en retard devant le MAT. Ce match de la mise à jour du championnat national de football (8e journée) se déroulera à huis clos, pour cause de la suspension du stade Saniet R'mel par la commission fédérale de discipline. Le spectacle sur les gradins sera le grand absent. Les supporters des deux équipes se contenteront de suivre la partie sur le petit écran. Dommage pour ce match, un des sommets du championnat national qui vient de connaitre une nouvelle suspension de ce genre. Le stade de Kenitra du KAC était le premier à être suspendu cette saison, pour deux matches. C'est devenue monnaie courante dans le football national. Le phénomène des incidents dans les stades continue de s'intensifier et les équipes se trouvent toujours contraintes de payer les pots cassés. Lesdits incidents qui reviennent à l'avant dernier match du MAT à domicile face au club Chabab Riadi d'Al Hoceima ont été derrière la suspension du stade de Tétouan. Mais l'équipe d'Al Hoceima n'a pas été épargnée. Deux de ses joueurs ont été sanctionnés, Abdessamad Lambarki pour 5 rencontres dont 2 avec sursis et Mohcine Laafafra pour 4 matchs dont 2 avec sursis également. Le motif ayant causé une telle sanction pour les deux anciens sociétaires du MAT, Lambarki et Laâfafra, est, d'après ladite commission, la manière jugée « anti sportive » avec laquelle ils ont fêté le but égalisateur du CRA devant le Moghreb de Tetouan (1-1) lors de la 10e journée. Lesdits joueurs n'ont pas fait partie du match de Casablanca devant le WAC, vendredi dernier, en ouverture de la 12e journée. Le CRA, premier club à subir la sanction, n'a été informé du verdict de la fameuse commission fédérale que le jour même du match contre le WAC. C'était un coup dur pour l'équipe d'Al Hoceima qui s'est préparée tout au long de la semaine et qui s'est basée sur sa formation type dont les deux joueurs en question. C'était également trop tard pour l'entraineur pour faire les remaniements nécessaires et l'équipe n'a fait que limiter les dégâts face au WAC qui s'est difficilement imposé sur un but de Yassine Lakhal, ancien sociétaire du MAT. Par contre, le stade de l'équipe tétouanaise n'a pas été suspendu lors de cette journée qui a vu le MAT recevoir le Raja. Au contraire, les gradins ont été pleins à craquer, les supporters des deux équipes ont eu l'occasion de faire le spectacle nécessaire, spectacle achevé en faveur des Rajaouis vainqueurs par (2-1) bien que ceux Tétouanais n'aient pas démérité. Ce jeudi, le MAT n'aura qu'à exécuter la sentence de jouer devant des gradins vides en recevant le MAS dans un match qui devrait se dérouler dans d'autres circonstances. Un match qui aurait dû être disputé en présence des supporters des deux camps, il le mérite bien. Ainsi, au lieu d'entendre les encouragements du public on aura seulement droit aux hurlements des entraîneurs et autres altercations des joueurs des deux protagonistes qui seront orphelins de leurs inconditionnels. Les Tétouanais pour encourager leur équipe préférée à se ressaisir et oublier la récente défaite face au Raja. Les Fassis pour fêter les leurs qui viennent de remporter la Coupe du Trône, samedi dernier, juste deux semaines après avoir réussi le premier trophée africain de la CAF. Dommage pour les deux équipes qui sont à la recherche de la relance escomptée dans un championnat pas encore au top, voire sans âme alors que ses décideurs se voient déjà à l'entame d'un professionnalisme déguisé sinon moribond… Dommage pour le spectacle absent des gradins des stades marocains, encore une fois…