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Les jeunes et la drogue : Pour ne jamais commencer
Publié dans Albayane le 18 - 07 - 2012

Les jeunes face à la drogue, voilà un sujet qui m'a toujours occupé l'esprit, qui ne m'a jamais laissé insensible et pour lequel j'ai constamment témoigné un grand intérêt. Je peux aisément expliquer cette attitude pour diverses raisons. D'abord, le problème de la drogue chez les jeunes au Maroc représente un véritable fléau.
Deuxièmement, des vies sont brisées, des familles disloquées. Troisièmement, la dépendance, la délinquance, les violences, la déchéance, les crimes et au bout du compte la prison et parfois un drame fatal. Comment savoir si votre enfant se drogue ?
Que faire face à un enfant qui se drogue ?
Tout le monde sait aujourd'hui qu'un très grand nombre de jeunes fument. Mais certains parents vous diront : «jamais mon fils, et encore moins ma fille».
Pourtant la réalité est toute autre, il suffit de voir ce qui se passe autour de soi et puis il y a les études qui ont été réalisées et là aussi les chiffres parlent d'eux-mêmes.
L'enquête nationale sur le tabagisme chez les jeunes de 13 à 15 ans, initiée par l'OMS, l'Unicef et ACD Atlanta en 2006, a montré que 14,5 % des élèves ont déjà essayé de fumer des cigarettes, 6,4 % sont des fumeurs de cigarettes, 12 % ont utilisé d'autres formes du tabac autre que la cigarette, 15,5 % utilisent le tabac sous plusieurs formes (cigarettes, chicha, snif), 24,3 % des élèves ont commencé à fumer avant l'âge de 10 ans et 12,5 % des élèves non-fumeurs sont susceptibles de devenir fumeurs, surtout les garçons.
Selon le même document, près de 75 % des fumeurs désirent arrêter de fumer, 6 élèves sur 10 ont déjà essayé d'arrêter et les fumeurs sont plus conscients qu'il est difficile d'arrêter de fumer par rapport aux non-fumeurs.
Ces chiffres nous donnent une idée sur la situation qui prévaut en ce qui concerne le tabagisme en milieu scolaire. Il est vrai que cette enquête date de 2006, ce qui n'enlève en rien à la pertinence des résultats obtenus qui, certainement, connaissent aujourd'hui une courbe exponentielle et que les collégiens, les lycéens et les étudiants qui fument des cigarettes, il y en, de plus en plus, mais pas seulement du tabac.
L'adolescence de tous les risques
Les jeunes ne fument pas que du tabac, mais ils fument presque en même temps du shit, il faut dire que tout se fait de manière calculée, dans des circonstances séduisantes, par un groupe qui a l'air de mieux connaître la vie et au sein de ce groupe, il y a toujours quelques garçons et filles que l'on admire et si on refuse de faire comme eux, on s'exclue automatiquement du groupe, c'est la pire des choses qui peut arriver à un adolescent de 12-14 ans .
A cet âge, les enfants traversent une période de bouleversement considérable, ça n'a rien à voir avec ce que nous avons connu à notre époque, aujourd'hui la société est en pleine mutation, ça bouillonne, ça bouge, ça remue constamment. Les jeunes sont confrontés à des choix de vie, d'amis, de relations amoureuses et d'études .....
Les copains deviennent essentiels à la formation de la personnalité et acquièrent plus d'importance et d'influence que les parents, c'est là un constat que nous faisons, que nous vivons tous en tant que parents.
C'est à mon avis un constat qui ne saurait souffrir d'aucune ambigüité, c'est quelque chose que j'ai vécue avec mes enfants, que vous aussi avez ou vivez avec vos enfants. Les adolescents ont très souvent tendance à vouloir faire partie d'un groupe. Ils veulent s'intégrer, faire comme les autres, que ce soit dans leur façon de s'exprimer, leur comportement ou leurs habitudes vestimentaires. Les adolescents recherchent l'indépendance et préfèrent sortir avec leurs amis plutôt qu'avec leurs parents. Tout cela peut être cause de conflit à la maison surtout si les amis que les jeunes ont choisis ne plaisent pas à leurs parents.
En groupe, les jeunes deviennent plus sûrs d'eux et cela leur donne la confiance qu'ils n'ont peut-être pas autrement. Mais faire partie d'un groupe peut aussi être dangereux.
C'est à cette époque et à l'occasion de ces sorties avec les copains que les choses peuvent prendre de mauvaises tournures .Les jeunes commencent à fumer, très souvent, c'est simplement la curiosité qui les pousse à fumer Ils veulent prouver qu'ils sont adultes ou ils veulent faire comme leurs copains.
Les choses ne s'arrêtent pas là, de nombreux jeunes essaient pour la première fois autres choses de plus fort. C'est les premiers pas vers le joint, le hachich, le chit et même plus et comme pour le tabac, les jeunes adolescents vont s'initier a l'usage de la drogue.
Ils le font souvent d'abord par curiosité, pour faire comme les autres, pour goûter à quelque chose d'interdit. L'adolescence est l'époque où l'on veut expérimenter, découvrir de nouvelles choses, surtout des choses défendues. C'est la porte ouverte à toutes sortes de dérives, d'où l'importance pour les parents de savoir ce que font leurs enfants, qui sont leurs fréquentations ....
Fort heureusement que dans ce tableau parfois sombre, il y a des éclaircis, des rayons de soleil car tous les adolescents ne touchent pas à ces saletés.
Mais, il ne faut pas se leurrer et croire qu'un enfant de 13 ou 14 ans qui jusque là n'a pas touché a ces cochonneries, à ce poison, l'a fait par obéissance ou crainte de ses parents, non c'est parce qu'il a décidé lui-même qu'il ne le voulait pas .
Les signes révélateurs
Je ne vous apprendrais rien en vous disant que l'adolescence est souvent une période agitée, nous sommes tous passés par là et nous savons ce que veut dire adolescence.
Pendant la puberté, les jeunes sont assaillis d'émotions et de sentiments nouveaux. Chaque jour, ils subissent des pressions de la part de leurs parents, de leur entourage, des professeurs et de leurs camarades. Aujourd'hui, avec les progrès fulgurants de la technologie, les adolescents sont beaucoup plus exposés aux risques de dérapages Ils sont aussi soumis à l'influence constante de la télévision, du cinéma, de l'industrie de la musique et de l'Internet.
Malheureusement, les jeunes manquent souvent d'expérience pour gérer le stress et l'anxiété de façon constructive. Sans une direction appropriée, ils peuvent facilement adopter des comportements destructeurs. Des recherches montrent que la consommation de drogues commence souvent à l'adolescence ou au début de l'âge adulte. Il en va de même d'autres formes de mauvaise conduite, comme la violence ou le vagabondage sexuel.
Les parents qui pensent que cela n'arrive qu'aux autres ou que dans certains groupes de jeunes des quartiers défavorisés s'aperçoivent souvent qu'ils se sont lourdement trompés.
De façon générale, l'adolescent qui commence à se droguer, sort du cadre classique. Il fait preuve de difficultés relationnelles avec ses parents. Au collège, les résultats chutent, l'absentéisme augmente. Ses copains ne sont plus les mêmes. Les parents constatent que les demandes d'argent augmentent et se développent. Parfois on peut constater que certaines choses disparaissent de la maison.
Des conduites délictueuses peuvent commencer à apparaître et doivent attirer l'attention des parents.
Souvent, pour ne pas dire toujours, le jeune qui commence à se droguer se renferme sur lui-même, il parait absent, le niveau d'éveil n'est plus le même, ses reflexes s'amenuisent.
Toute la difficulté pour les parents est de repérer tous ces signes qui peuvent les aider à comprendre que leur enfant se drogue et ça se complique si ce jeune prend en même temps plusieurs substances (Hachich - alcool – drogues de synthèses, cocaïne - ecstasy.....
Le rôle des parents et de la société
Les parents ont un grand rôle à jouer, ils doivent être très attentifs à tout ce qui se passe.
Ils doivent montrer constamment qu'ils sont là, s'inquiéter, agir immédiatement avant qu'il ne soit trop tard, il faut que le jeune enfant prenne conscience qu'il n'est pas tout seul face à la drogue, qu'il peut compter sur l'aide de ses parents pour s'en sortir et ne pas sombrer comme cela peut arriver à certains jeunes qui n'ont pas trouvé à qui parler, à qui se confier
Les parents doivent se poser des questions devant tout changement de leurs enfants.
Il faut savoir qu'elles sont les fréquentations de vos enfants ?
Qu'est ce qu'ils font quand ils tardent le soir ?
Ou vont –ils ?
Que font-ils ?
En tant que père, je sais que ce n'est pas si simple, mais il faut être très attentif car presque tous les adolescents passent par une période difficile. Certains signes peuvent se manifester avant et peuvent vous aider : Votre enfant vous semble déprimé, il devient renfermé lui pourtant si gai, avec ses frères et sœurs il devient agressif, il fait preuve d'insouciance et commence à prendre des risques, sa mère note des troubles alimentaires, il ne mange plus comme avant, tous ces signes doivent alerter les parents car ils peuvent signifier que leur enfant se drogue.
Il faut absolument agir immédiatement, ce n'est pas toujours facile, il faut éviter de créer un climat de méfiance avec votre enfant, ce n'est pas là l'objectif recherché face à un enfant qui commence à se droguer. Souvent par peur, par angoisse les parents punissent l'enfant, le frappe, adoptent des comportements répressifs, c'est l'erreur à ne pas commettre car cette attitude, ce comportement va les éloigner de tout dialogue avec l'enfant.
Le premier point, essentiel, qu'il faut comprendre est que l'usage de produits toxiques, tabac, alcool ou drogue, est le symptôme d'un malaise, d'un mal-être de l'ado, une réponse à une souffrance : anxiété, angoisse ou même dépression. Et c'est là qu'il faut agir.
Savoir parler de la drogue avec calme et sérénité, ne pas chercher à blâmer ou à critiquer votre enfant, chercher à savoir avec quoi il se drogue, combien de fois par jour, depuis quand, noter tous les détails et encourager votre enfant à s'ouvrir, à parler, à dire ce qu'il a sur le cœur, en d'autres termes il faut se serrer les coudes. La toxicomanie est une maladie. Il ne faut pas prendre les choses à la légère si l'on veut réellement sortir l'enfant du piège de la drogue.
Il faut savoir que des solutions existent, que des spécialistes peuvent vous apporter leur aide et contribueront à votre enfant de décrocher et de retrouver la joie de vivre.
Pour conclure, je voudrais juste faire une petite remarque de bon sens concernant les jeunes qui se droguent, pour rappeler aux uns et aux autres que ces consommateurs doivent être traités comme des malades plutôt que comme des criminels. Il est aberrant dans une société comme la nôtre, qui fait preuve d'un très haut degré de civilisation, de mettre en prison un jeune pour un joint ou deux grammes de chit. Par de telles décisions incohérentes, injustes, on ne remédie pas à la cause, mais on contribue plutôt à former de futurs criminels La place de ces jeunes est dans des centres spécialisés en addiction qui prennent en charge les toxicomanes. Au lieu de construire une prison mieux vaut procéder à la création de nouveaux centres afin de renforcer la lutte contre la consommation de drogue dans notre pays.
Par ailleurs, le phénomène de la drogue nous interpelle tous sans exception, il concerne toutes les parties : gouvernement, partis politiques, société civile, organisations et, surtout, la famille. D'ici là accordez un grand intérêt à vos jeunes enfants et surtout portez-vous bien


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