En présence d'une pléthore d'invités des communautés marocaine et française, la Consule de l'Hexagone à Agadir a donné un important discours, samedi dernier aux somptueux espaces du nouveau Sofitel. Cette année encore, la diplomate tricolore tenait un verbe plutôt exaltant, devant une imposante assistance, en particulier le Wali de la région Souss Massa Drâa et d'autres personnalités civiles et militaires. « Depuis le 14 juillet dernier, nous avons connu tant au Maroc qu'en France, des changements institutionnels et/ou gouvernementaux qui ont pu faire craindre à certains, un désintérêt ou un affaiblissement de nos relations bilatérales. Heureusement, il n'en est rien.», soulignait la responsable consulaire, tout en mettant en exergue nombre d'expressions marquantes qui confirment le maintien et le raffermissement de ces rapports de coopération. En fait, indiquait-elle, malgré des périodes électorales chargées qui sont souvent des périodes d'incertitude ou d'attentisme, les relations entre les deux pays n'ont pas faibli. La réciprocité des visites à plusieurs niveaux s'est poursuivie dans l'entente et la concorde. « Ce n'est pas un hasard non plus si Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été le premier chef d'Etat à avoir été reçu par le nouveau Président de la République Française», s'exulte-t-elle. Dans ce sens, la diplomate hexagonale n'a pas manqué de mettre l'accent sur certaines déclarations positives envers le Maroc de la part de hautes personnalités françaises, notamment Alain Juppé, ancien ministre des affaires étrangères, lors de sa visite en terres marocaines, en mars dernier, lorsqu'il «réaffirmait le soutien de la France au processus démocratique initié par le Maroc. Dans le même ordre d'idées, la diplomate française a évoqué pareillement cette réflexion émise par Laurent Fabius, l'actuel responsable de la diplomatie au gouvernement français, lors d'un colloque sur «le monde arabe à l'âge des révolutions», quand il rappelait que « dans plusieurs pays la résonnance du printemps arabe a conduit les autorités à un mouvement de modernisation et de démocratisation et que le Maroc donne l'exemple de cette voie». Sur le plan des échanges économiques, la Consule de France à Agadir a réitéré la place de choix qu'occupent les deux partenaires, étant donné que le Maroc est le premier destinataire des Investissements Directs français (IDE) dans la zone Afrique-Moyen-Orient (750 filiales d'entreprises françaises y sont implantées), alors que la France reste le premier partenaire économique du Maroc. Lors de la récente visite au Maroc de Nicole Bricq, ministre française du commerce extérieur, l'accent a été mis sur la consolidation de ces atouts de premier ordre, dans une relation partenariale équilibrée «gagnant-gagnant». Une autre visite sera effectuée, à la fin du mois par le ministre de l'Intérieur français, Manuel Valls, pour s'entretenir avec son homologue marocain de la coopération sur la décentralisation, atout majeur du projet marocain de la régionalisation avancée. Les échanges des visites et des entretiens ministériels suivront à un rythme accéléré, cette dynamique bilatérale au service des deux états et peuples respectifs. Il faut dire enfin, que le discours, limpide et engagé, de la consule a été ressenti par l'auditoire massif, avec beaucoup d'attention et de réjouissance. L'audition des deux hymnes nationaux, par la suite, faisait frémir de profonde émotion mutuelle, les cœurs des deux communautés présentes.